Votre destin dépend vraiment du soleil au moment de votre naissance et voilà l'étude qui l'établit <!-- --> | Atlantico.fr
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La durée de vie et la fertilité seraient associée à l'activité solaire à la naissance
La durée de vie et la fertilité seraient associée à l'activité solaire à la naissance
©Capture d'écran vidéo Youtube

Etude

Une étude norvégienne suggère que l'exposition maternelle à l'activité solaire peut affecter la santé physique

Votre sort pourrait être écrit dans les étoiles - ou du moins dans le soleil. Dans une étude plutôt inhabituelle,  des scientifiques norvégiens affirment que les personnes nées pendant les périodes de "calme solaire" peuvent vivre environ cinq ans de plus que celles qui sont nées quand l'astre est en forte activité. Ces chercheurs de l'Université norvégienne des sciences et de la technologie sont arrivés à cette conclusion étrange en recoupant les données démographiques provenant de registres paroissiaux avec les observations de l'activité solaire. 8 600 Norvégiens nés entre 1676 et 1878 et venant d'horizons différents ont été étudiés.

Les scientifiques ont découvert que la durée de vie de ceux qui sont nés dans les périodes de forte activité solaire - intermèdes marqués par de puissantes éruptions solaires - était en moyenne plus courte de 5,2 années par rapport à ceux qui sont nés au cours de périodes de faible acticité solaire. Selon l'article publié dans le journal Proceedings of the Royal Society B, "L'activité solaire à la naissance diminue la probabilité de survie à l'âge adulte" tronquant ainsi la durée de vie moyenne.

En plus de la durée de vie, l'étude révèle que naître dans une période de maximum solaire réduit aussi considérablement la fertilité des femmes nées dans les classes sociales les plus pauvres, mais pas pour les femmes issues de classes sociales plus aisées ou pour les hommes. Les effets du soleil sont encore plus forts sur les filles que sur les garçons. L'effet du statut socio-économique sur la relation entre l'activité solaire et de la fertilité suggère que le statut élevé des femmes enceintes leur permettait d'éviter les effets indésirables de fortes activités solaires. Peut-être parce qu'elles avaient les moyens de se protéger du soleil ou parce qu'un régime alimentaire plus sain réduit les effets indésirables d'une trop forte exposition.

Une explication pourrait être la dégradation de la vitamine B9 (ou Folates) par les rayons ultraviolets. Une pénurie qui avant la naissance peut être liée à des taux plus élevés de maladie et de décès. Les auteurs de l'étude soutiennent qu'une forte activité solaire apporte des niveaux élevés de rayonnement ultraviolet à la terre, ce qui peut augmenter la mortalité infantile en dégradant l'acide folique ou la vitamine B9, deux éléments clé de la division cellulaire et de la croissance pendant la grossesse. "Cette étude est la première à souligner l'importance des rayonnement ultraviolets en début de vie ", affirment les scientifiques. Les rayonnements ultraviolets  sont également connus pour être un facteur de stress de l'environnement qui affecte la survie et la reproduction, en provoquant des dommages aux cellules et à l'ADN.

"Nous montrons pour la première fois que non seulement la survie infantile et donc la durée de vie, mais aussi la fertilité est statistiquement associée à l'activité solaire à la naissance" , écrivent les auteurs de l'étude. Mais ils n'ont pas pu entièrement pu distinguer l'exposition pré- ou post -natale à la lumière ultraviolette. Une enquête plus poussée est nécessaire notamment pour vérifier si les résultats se confirment chez les personnes de différentes couleurs de peau, et ceux qui vivent à des latitudes différentes. D'autant que les futurs niveaux de rayons UV devraient augmenter en raison du changement climatique et de la variation de l'ozone atmosphérique. 

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