Violences à Nantes et ailleurs : l’écologiste est doux comme un agneau, sauf quand il devient féroce comme un loup (ce qui lui arrive souvent)<!-- --> | Atlantico.fr
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L’écologiste est doux comme un agneau, sauf quand il devient féroce comme un loup.
L’écologiste est doux comme un agneau, sauf quand il devient féroce comme un loup.
©flickr/dalliedee

La baston, quel bonheur !

Les hommages rendus à Rémi Fraisse ce week-end partout en France se sont soldés par 75 interpellations à Paris, des affrontements à Nantes, Toulouse et Dijon. Des blessés, des saccages, des destructions. Mais il paraît que l’écologie est (comme une autre religion bien connue) une religion de paix et d’amour…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’écologiste est un animal qui se porte bien en France. Il appartient en effet à une espèce protégée que la gauche regarde avec tendresse et, parfois, avec effarement quand l’animal devient par trop agité. L’écologiste aime les forêts et le bois qui en provient. Mais surtout, le bois dont on fait les gourdins. Ce qui ne l’empêche pas de recourir à la batte de baseball dont il n’est pas sûr qu’elle soit vraiment composée de matériaux biodégradables…

L’écologiste aime les thons rouges que les méchants Japonais assassinent par milliers. Et il aime beaucoup les Palestiniens, qui sont pour lui les thons rouges du Proche Orient. De surcroît, il voit en eux une population d’origine, naturelle, non génétiquement modifiée, alors qu’avec les Juifs, va donc savoir… L’écologiste ne jure que par la biodiversité. Et dans biodiversité, il y a diversité. D’où sa passion pour la différence et le métissage. Et son extrême vigilance pour que les cités HLM demeurent des lieux préservés où s’épanouissent de jeunes pousses nouvellement implantées. Et le cannabis, plante injustement décriée par l’idéologie dominante.

L’écologiste aime les fleurs. Pas celles qu’on trouve chez les fleuristes et qu’on offre lors de la Fête des Mères ou à la Saint-Valentin.

Non, celles-ci ont été coupées, arrachées, tuées donc. Ils les aiment libres et heureuses dans les champs. Et pour avoir entendu un écologiste hurler hargneusement sur une gamine de 4 ans qui avait, innocemment, cueilli une pâquerette au flanc d’une colline du Jura, je sais jusqu’où peut aller sa sainte et jihadiste colère… L’écologiste qui a un peu (un tout petit peu) lu sait que la cause de tous les maux dont souffre la planète, c’est le capitalisme et le libéralisme. C’est pourquoi il entretient des liens amoureux et passionnels avec le gauchiste. Quand il s’agit d’un combat frontal, ils bougent ensemble, à Notre-Dame-des-Landes, sur le barrage de Sivens, à Nantes, Dijon, Toulouse.

L’homo écologicus et l’homo gauchistus ont beaucoup de choses en commun. Intermittents du spectacle de la lutte, nomades et mobiles, ils se déplacent rapidement, et en meute, d’un lieu à un autre. On quitte le terrain de l’ex-futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour se rendre, en renfort, dans le Tarn, sur les lieux de l’ex-futur barrage de Sivens. L’écologiste et le gauchiste partagent aussi un mystère que les chercheurs n’ont pas réussi à percer. De quoi vivent-ils ? Qui les entretient pendant qu’ils occupent, durant des jours, des semaines, voire des mois, des territoires qu’ils veulent sauver des forces obscures du mal ? Seraient-ils rentiers ? Ou toucheraient-ils en secret une mystérieuse allocation versée par la déesse Nature ?

Reste que l’homo écologicus et l’homo gauchistus sont des animaux tristes. Aussi lobotomisés soient-ils, ils comprennent qu’ils n’ont aucune chance de renverser les Tables de la Loi du marché et du libéralisme triomphant. D’où un pathétique ressentiment qui nourrit une rage assez violente. Elle se traduit par la destruction, ou la tentative de destruction, orgasmique de quelques symboles : voitures brûlées, magasins saccagés, jets d’acide sur les flics nécessairement fascistes.

La gauche gouvernementale les regarde, on l’a dit, avec tendresse et effarement. Dans un miroir grossissant et déformant, il lui renvoie l’image de ce qu’elle est un peu. Ce sont ses enfants. Turbulents, inquiétants, violents certes. Mais ses enfants quand même. C’est pourquoi elle capitule si facilement devant eux. A Notre-Dame-des-Landes d’abord, à Sivens ensuite. Il suffirait en effet de pas grand-chose pour qu’ils renversent la chaise roulante dans laquelle se déplace à François Hollande.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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