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Vidéo choc d’animaux maltraités dans un abattoir bio : au-delà de l’indignation, quelles réponses à ces actes de cruauté ?
©Capture d'écran Youtube

Voir plus loin

L214, une association militante de protection animale, a tourné une vidéo visant à dénoncer les pratiques brutales d'un abattoir du Gard. Des pratiques loin d'être exceptionnelles, dénoncées par les éleveurs, mais qui peinent à mobiliser les politiques.

Atlantico : L214, une association militant de protection animale, a tourné une vidéo visant à dénoncer les pratiques brutales d'un abattoir du Gard. Comment réagissez-vous à la publication de cette nouvelle vidéo ? 

Antoine Jeandey : Ce n'est pas la première vidéo réalisée par l'association L214 dans les abattoirs français. Une autre vidéo avait été médiatisé début octobre 2015. On sait donc qu'effectivement il y a des problèmes de bien être animal dans certains abattoirs. Il est important de condamner fermement les actes visibles dans ces vidéos qui constituent des pratiques révoltantes. Les pratiques qui ont court dans un certain nombre d'abattoirs sont d'ailleurs dénoncées régulièrement par les éleveurs qui n'ont plus le droit d'accéder à ce qui se passe les sites où sont abattus leur bêtes. Cela fait écho à un autre aspect trouble des pratiques des abattoirs ayant un impact direct sur les éleveurs : la question des marges pratiquées par les abattoirs. Preuve une fois de plus de l'opacité qui règne autour du business de l'abattage des animaux.

Peut-on en déduire que ces pratiques sont habituelles dans les abattoirs ?

Dire qu'elles sont habituelles serait très exagéré. Cependant il faut reconnaître que ce n'est pas la première fois que ce genre d'agissements sont révélés. Il ne s'agit pas du même abattoir que lors de la dernière vidéo médiatisée par l'association L214. Il faut donc se poser la question.

Quelle est l'action politique atour de la question de l'abattage des animaux ?

La sénatrice Sylvie Goy-Chavent, fille d'éleveur, est particulièrement active sur le sujet. Elle a déjà été à l'origine d'une mission sur la viande après le scandale de la viande de cheval en 2013. Elle a déclaré vouloir lancer une enquête sur les pratiques des abattoirs. Elle a obtenu entre 70 et 80 signatures de sénateurs pour soutenir cette mission, ce qui est légèrement insuffisant. La mission n'a donc à ce jour pas été engagée. Par ailleurs, l'Ordre des vétérinaires a pris une position très claire le 24 novembre dernier sur l'abattage des animaux. La déclaration des représentants des vétérinaires rappelait l'absolue nécessité du fait que « tout animal abattu doit être privé de conscience de manière efficace, préalablement à la saignée et jusqu'à la fin de celle-ci ». Cela signifie très clairement qu'en aucun cas une bête vivante ne doit souffrir. C'est une position que partagent également les éleveurs.  

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