Un spectre hante l'Europe : le spectre de la droite. Mais où est donc la droite ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une combinaison d'images d'archives du président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Une combinaison d'images d'archives du président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
©ERIC PIERMONT / AFP

Il faut lire, il faut absolument lire Boualem Sansal

Rome n'est plus dans Rome, la droite n'est plus dans la droite...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand Karl Marx écrivit sa célèbre phrase, "un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme", le communisme n'en était qu'à ses balbutiements. Il ne demandait  qu'à grandir. 
Il en va tout à fait autrement de la droite. Elle est âgée, à bout de souffle et peut être même en soins palliatifs. Elle meurt lentement du virus qu'elle s'est inoculée toute seule : elle a honte d'être elle-même. Sans doute bouge-t-elle encore mais c'est à la façon d'un canard sans tête. 
Or, tous les sondages l'attestent, les malheurs du temps font que c'est le vent de droite qui souffle en tempête sur l'Europe. Les partis de droite n'arrivent pas à le voir et, le plus souvent, en ont peur. 
Pour ne parler que de la France que dire des Républicains qui font le grand écart entre Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez en passant par Barnier et Retailleau ? Les chefaillons sont nombreux à vouloir être chef. Mais ce n'est pas un chef dont la droite a besoin. Ce qu'il lui faut, c'est une idée, un programme, un catéchisme. 
Et ce catéchisme, elle peut le trouver à Alger où réside un des plus grands écrivains contemporains de langue française : Boualem Sansal. Ce Kabyle parle mieux de la France que les Français de souche qui animent les Républicains. Il aime la France et il ne se résigne pas à la voir sombrer. 
Les Français, écrit-il dans Le Figaro, aiment les mots à s'en saouler. Gilets jaunes, retraites, manifs, mosquées, haram, halal, impôts, grèves, Covid... De ce kaléidoscope envahissant, ajoute-il, ne surgit aucune image cohérente. 
Et il cite Camus : "mal nommer les choses, c'est ajouter aux malheurs du monde". Boualem Sansal nomme les choses. La France, dit-il, souffre de ne plus se connaître, de ne plus se reconnaître. 
Citant Ibn Khaldoun, un grand penseur arabe du XIVème siècle, il rappelle que les empires naissent en brisant les "solidarités traditionnelles" et finissent par périr d'avoir écrasé ces solidarités traditionnelles. Boualem Sansal est un identitaire français qui mérite tout notre respect. Mais la droite est-elle capable de le lire ?

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