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"Un prénom = une religion !" Quand Zohra Bitan fait le même diagnostic que Robert Ménard…
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États civils

Quand il pleut, il pleut. On ne va quand même pas dire qu’il fait beau parce que la personne qui affirme qu’il pleut n’est pas de votre bord ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’un s’appelle Robert. C’est français, très français. L’autre s’appelle Zohra, ce n’est pas français ça, même que c’est quasiment arabe. L’un est maire de Béziers et fait tout pour qu’on parle beaucoup de lui. L’autre, moins connue, a fondé Campus Marianne pour militer contre le racisme et l’antiracisme dévoyée. Robert Ménard a défrayé la chronique en déclarant qu’il avait recensé le nombre d’élèves musulmans dans la ville de Béziers dont il est maire, en regardant simplement les prénoms des chères têtes blondes (blondes ?). On hurla alors au racisme. Et voilà ce qu’en dit Zohra Bitan dans Atlantico : "Quand Ménard dit :"un prénom = une religion", il est attaqué et traité de facho. Et bien dans les cités c'est la même chose, les caïds disent "un prénom = une religion !" Mais le traitement médiatique n'est pas le même ! Car une Zohra est forcément voilée, musulmane et pratiquante ! Et si ce n'est pas le cas, c'est une kouffar, une vendue aux Blancs et une collabeurette !"

Les prénoms, et tout cas certains d’entre eux, ne sont pas neutres. Ils en disent long parfois sur la capacité d’intégration et le désir d’assimilation des nouveaux venus. Et il arrive qu’ils traduisent par leur choix un désir identitaire très marqué. Et dans ce domaine tout s’est accéléré ces dernières années. Dans les années 90, le top 30 des prénoms est entièrement à consonance "française". 20 ans plus tard, Louna, Louane figurent au palmarès. Dans le 93, les chiffres sont encore plus évocateurs. En 1990, en haut du tableau figure Kévin, Laura, Julien, Alexandre, Aurélie. Mohammed n’arrive qu’en treizième position. Et pas une seule Louna ou Louane. Vingt ans plus tard, dans le même département, Mohammed triomphe et occupe la première place, accompagné d’innombrables Louna et Louane. 

Que s’est-il passé alors entre hier et aujourd’hui ? Un afflux massif et soudain d’immigrés en provenance d’Afrique du Nord ? Pas du tout. Simplement un vent s’est mis à souffler très fort : celui de l’islam et des prénoms qui l’accompagnent. Relisez ce que Zohra Bitan dit des caïds de banlieues : "un prénom = une religion" !

Si vous voulez savoir ce qui en profondeur a changé dans le visage de la France, rendez-vous rue Keller. C’est une petite rue du 11e arrondissement où se trouve une école qui, comme toutes les écoles du quartier, a sur sa façade une plaque avec les noms des enfants juifs déportés à Auschwitz. Là, il y en a plus de deux cent. Un véritable crève-cœur. Les enfants s’appellent Pierre, Georgette, Henri, Ginette, Jacques, Suzette… Leurs parents s’appelaient Mojsze. Idesa, Chmuel, Lejzor, Rivka… Ils ont voulu que leurs enfants soient français, très français. Ce qui ne les a pas empêché de mourir en tant que juifs.

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