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Un fou furieux débarque avec un fusil... Mieux vaut-il pour vous d’être aussi armé ? Rien n’est moins sûr
©Reuters

Vae Victis

La recrudescence d'attaques armées, de terorristes, de brigands ou de forcenés, pose la question du port d'armes. Les conclusions des études ne sont pas claires...

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry est journaliste pour Atlantico.

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La question de l'attaque par un fou armé se pose aux Etats-Unis, où ce genre de situation arrive avec une récurrence déprimante. Mais elle se pose peut être aussi en France depuis les attentats du 13 novembre. Certains pensent que s'ils étaient armés, ils auraient pu arrêter le pire. Qu'en est-il réellement ?

Le Daily Show, l'émission de télé satirique américaine, a testé pour vous. Le correspondant s'est entraîné aux armes, et a été placé dans diverses situations. Dans son dernier test, qui simulait une attaque sur une école, il a tiré sur un civil, et reçut des balles des attaquants, et même de la police, qui l'a pris pour le méchant.

Evidemment, c'est un show comique, et le Daily Show, ancré dans la gauche américaine, est opposé au port d'armes.

Qu'en est-il en réalité ? 

Une étude de Mount St Mary's University déclare que pour pouvoir se défendre avec une arme, il faut être bien entraîné, ce qui semble frappé au coin du bon sens et que vous diront tous les partisans du port d'arme. Et l'étude fut financée par un lobby opposé au port d'armes.

De nombreuses études montrent une corrélation entre la quantité d'armes en circulation et le nombre de morts du fait d'armes, aussi bien au niveau local aux Etats-Unis qu'au niveau international, comme le rappelle Vox. Ceci semble faire sens, même si ce genre de corrélation statistique ne peut pas établir conclusivement un lien de cause à effet. Et ces études sur les morts par arme en général ne répondent pas à la question plus précise des attaques de forcenés.

Selon un rapport du FBI, il y a eu cinq attaques entre 2000 et 2013 où un citoyen armé a arrêté l'attaque. Comme le rapporte Jeffrey Goldberg de The Atlantic, il arrive effectivement que des citoyens armés arrêtent ce genre d'attaques. Il en conclut que dans le contexte américain où ce genre d'incidents est nombreux, une solution possible est d'avoir plus de port d'arme--et plus de formations pour les gens armés.

En France, les syndicats de police demandent à pouvoir être armés hors service. A quand pour les autres citoyens ? 

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