Pas de nouveau 21 avril
Battle jeunes UMP vs. jeunes PS
A 12 mois de la présidentielle, deux jeunes, l'une socialiste, l'autre de l'UMP, refusent la perspective d'un nouveau 21 avril. Chacune livre sa vision dans une tribune. Le point de vue d'Aurore Bergé, militante UMP dans les Yvelines.
Je suis issue de cette génération qui a reçu ce soir d’avril un terrible électrochoc. Ce soir là, nous nous sommes éveillés ou réveillés.
Pour le meilleur, nous fûmes nombreux à faire le choix de l’engagement politique afin de ne jamais avoir à subir un nouveau 21 avril.
Entre un PS vieillissant et un FN menaçant
Pour le pire, nous vivons pourtant encore sur ces ruines : le Parti socialiste n’a su tirer aucune leçon du passé, les mêmes continuant de tout monopoliser. Au lieu de se moderniser, il s’est vidé des idées progressistes qui ont marqué son histoire, se contentant d’agiter le chiffon rouge du vote utile à l’encontre de « ses partenaires », alors qu’il avait l’opportunité historique d’incarner le changement.
De l’autre côté, le Front national agite le chiffon de la peur, comme si trois mots résumaient tous les maux de notre société : immigration, euro, mondialisation. Le Pen, père ou fille, ne savent que manier l’outrance et le changement d’image n’est pas un changement de discours.
Pour le pire, nous vivons encore avec le fantôme Le Pen. Des signes contradictoires nous sont sans cesse adressés : des sondages qui alarment l’opinion, des censures qui nous interdiraient le débat quand celui-ci ne rentre pas dans les clous d’une bienpensance qui fait le lit de l’abstention et des extrêmes.
J’ai fait le choix d’un parti libre, audacieux dans ses propositions et dans ses choix de débat. D’un parti qui ne doit pas se laisser piéger par des thématiques médiatiques, un parti qui ne doit pas suivre l’opinion mais la devancer, au risque de sombrer dans le populisme, un parti qui doit assumer avec fierté son héritage et dont les membres doivent porter haut les couleurs, quels que soient les sondages.
L'UMP ne doit pas renoncer
Je ne supporte pas qu’il doive en permanence rendre des comptes sur ses intentions supposées quand son histoire parle en sa faveur.
Nous devrions renoncer au débat sur la laïcité. Pourtant, il nous appartient d’affirmer avec vigueur quel est notre pacte républicain : la France est une terre d’assimilation et non d’intégration. La France n’a pas à abdiquer ses valeurs sous le joug des influences cultuelles qui lui seraient nouvellement imposées. Renoncer à ce débat, c’est refuser de l’affronter et l’offrir aux thèses les plus extrémistes.
Nous devrions appeler au front républicain pour l’élection présidentielle. Pourtant, il me semble qu’avant un hypothétique second tour Le Pen – Strauss-Kahn, il y a un premier tour, il y a une campagne.
Cette campagne nous appartient. Nous génération de l’engagement, nous qui avons refusé de sombrer dans le renoncement ou la fatalité. Nous qui avons fait le choix d’un engagement plus osé, plus périlleux, plus audacieux et portons haut les ambitions de la droite française.
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A lire également, La battle jeune PS vs. jeune UMP, par la socialiste Amandine Janiaud-Vergnaud.
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