Souhaits des sympathisants UMP pour 2017 : Sarkozy progresse encore, Fillon chute et Juppé le devance<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
François Fillon est désormais devancé par Alain Juppé dans les souhaits des sympathisants UMP pour 2017.
François Fillon est désormais devancé par Alain Juppé dans les souhaits des sympathisants UMP pour 2017.
©

Sondage

Selon un sondage Ifop/Atlantico, 62% des sympathisants UMP souhaitent que Nicolas Sarkozy représente le parti à l'élection présidentielle de 2017. Alain Juppé est deuxième (13%) devant François Fillon (12%).

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

Voir la bio »

L'Ifop a réalisé pour Atlantico un sondage exclusif afin de connaitre l'opinion des sympathisants de l'UMP quant à l'homme ou la femme qu'il voudrait voir représenter le parti pour l'élection présidentielle de 2017.

(Cliquer pour agrandir)

[1] Sondage Ifop pour Atlantico.fr réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 27 février au 1er mars 2013 auprès d’un échantillon de 433 sympathisants de l’UMP, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 2179personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

[2] Sondage Ifop pour Valeurs Actuelles réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 5 avril 2013 auprès d’un échantillon de 555 sympathisants de l’UMP, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 3014personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

[3] Sondage Ifop pour Valeurs Actuelles réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 28 juin 2013 auprès d’un échantillon de 403 sympathisants de l’UMP, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 2278 personnes, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.

[4] Sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 30 août 2013 auprès d’un échantillon de 424 sympathisants de l’UMP, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 1998 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

(Cliquer pour agrandir)

Atlantico : En recueillant 56% des préférences chez les sympathisants de l'UMP en cas de primaire pour 2017, Nicolas Sarkozy fait figure d'ultra-favori. En revanche François Fillon est désormais devancé par Alain Juppé et tombe à 12%. L'ancien Premier ministre paie-t-il sa prise de position concernant le FN ? En quoi ?

Jérôme Fourquet : Les propos de François Fillon sur le FN s'expliquaient par sa prise de conscience que la base de l'UMP est très droitisée : un sympathisant UMP sur deux est désormais favorable à des accords avec le FN. L'avance considérable de Nicolas Sarkozy obligeait également François Fillon à venir le concurrencer sur le terrain de la droite décomplexée pour réduire l'écart. Mais notre sondage révèle que l'opération ne lui a pas été très profitable, au moins auprès des sympathisants UMP. Nicolas Sarkozy augmente encore son avance et François Fillon est désormais devancé par Alain Juppé. La polémique a eu un très faible impact sur l’état des forces en présence et sur le souhait des sympathisants UMP concernant la prochaine élection présidentielle. Alors que le microcosme politico-médiatique s'est déchiré et agité sur cette affaire, l'électorat de droite a assez peu modifié son jugement sur les candidats potentiels. Ce sondage fait apparaître un décalage entre le microcosme et le souhait des sympathisants.

Les sympathisants UMP sont pourtant majoritairement favorables à des alliances avec le FN… Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

Les sympathisants n'ont pas réagi tant sur le fond que sur la forme. Ils veulent avant tout que leur parti soit rassemblé, uni et offensif face à la gauche. La prise de position de François Fillon a été perçue comme politicienne et tactique, manquant peut-être un peu de sincérité. L'épisode a été vécu comme un énième épisode de la guerre des chefs. La stature de Nicolas Sarkozy est renforcée tandis que François Fillon cède encore du terrain.

Ce sondage confirme-t-il donc malgré tout la droitisation de l'UMP ?

Oui, il faut bien distinguer le fond et la forme. Sur le fond, l'électorat UMP, majoritairement favorable à des alliances avec le FN, n'a pas été choqué des propos de François Fillon. En revanche, il a été sanctionné sur la forme. Plus que comme une position personnelle, sa prise de position a été interprétée comme un moyen purement tactique de raviver la guerre des chefs et de se "placer" dans la perspective de la présidentielle de 2017

L'une des surprises de ce sondage est également la percée d'Alain Juppé. Comment l'expliquez-vous ?

Alain Juppé a réagi dans cette polémique et est apparu une nouvelle fois dans la posture du sage et du recours. Malgré sa prise de risque, François Fillon n'a pas mordu sur la base la plus droitière de l'UMP qui continue de soutenir massivement Nicolas Sarkozy. En revanche, il a perdu des points parmi les sympathisants modérés qui, du coup, se sont tournés vers Alain Juppé.

Qu'en est-il des autres candidats ?

Jean-François Copé, Xavier Bertrand ou Bruno Le Maire font du surplace. Pour les sympathisants UMP, le match ne se fait pas avec eux. Nicolas Sarkozy est toujours le principal recours tandis que chez les non-sarkozystes, Alain Juppé gagne du terrain sur François Fillon car il apparaît finalement plus clair et plus constant, notamment sur la question des alliances avec le FN.

Méthodologie du sondage :

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction.

Ce sondage a été effectué sur un échantillon de 412 sympathisants de l’UMP, extrait du cumul de deux échantillons correspondant à un total de 1634 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

La représentativité des échantillons nationaux a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) sur une période allant du 18 au 20 septembre 2013.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !