Société civile 2017 : pourquoi nous croyons à une action politique sans la tutelle des partis<!-- --> | Atlantico.fr
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Le club société civile 2017 veut donner à la société française une capacité d'expression politique.
Le club société civile 2017 veut donner à la société française une capacité d'expression politique.
©Reuters

Hors système ?

"Donner à la société française une capacité d'expression politique." Tel est le souhait de Michel Guénaire, avocat du barreau de Paris, et la première raison d'être de "Société civile 2017", le tout récent club dont il est le fondateur. Présentation de ce nouvel organe politique.

Michel Guénaire

Michel Guénaire est avocat et écrivain. Il est l’auteur du Génie français (Grasset, 2006) et Après la mondialisation. Le retour à la nation (Les Presses de la Cité, 2022). Vous pouvez retrouver Michel Guénaire sur Twitter : @michelguenaire

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Atlantico : Vous venez de fonder "SOCIETECIVILE2017", qui revendique ne pas être un parti politique. Qu'est-ce donc, alors, et pourquoi avoir évité de former un nouveau parti ?

Michel Guénaire : SOCIETECIVILE2017 est un club qui a été fondé à Paris le 17 septembre dernier et a préparé jusqu'à sa première réunion publique de mardi le cadre de la réflexion pour un projet politique. Un site internet accueille depuis quelques jours les contributions des Français dans quatre groupes de travail qui doivent constituer le socle de ce projet politique. Ce club sera doublé de clubs locaux SOCIETECIVILE2017 qui seront créés dans les régions françaises, mais également, comme nous l'espérons, dans les grandes villes du monde où résident un nombre important de Français. Ces clubs seront des lieux de débat et de rassemblement de la société civile.

Qu'est-ce qui différencie un parti d'un club ? Un parti présente des candidats aux élections. SOCIETECIVILE2017 n'a pas vocation à présenter des candidats aux élections. SOCIETECIVILE2017 n'est donc pas un parti.

SOCIETECIVILE2017 serait donc plus fédérateur que ne peut l'être un parti politique ? Pourquoi ? Dans votre discours du 4 février 2014, vous soulignez notamment l'incapacité des partis à se renouveler. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Les partis n'attirent plus. Les gens y voient des appareils limités au seul objectif de la préparation des élections, quand ce n'est pas celui de la promotion de leurs responsables. Leur mode d'organisation privilégie ainsi le statu quo. Pour réconcilier les Français avec la politique, il faut leur offrir la possibilité de refaire ou de reparler de la politique dans des clubs.  

A vos yeux, la France a besoin d'un "projet politique fort", élément essentiel et fondateur de SOCIETECIVILE2017. Quel est-il ? Comment le mettre en œuvre et quels en sont les principaux objectifs ?

Les thèmes de nos quatre groupes de travail se proposent de répondre aux principaux défis que rencontrera un futur gouvernement de la France : deux thèmes offensifs, la croissance de la nation et le progrès de l’individu ; deux thèmes classiques, le contrat de l’Etat avec la société française et le rôle de la France dans le monde.

La France a une priorité : retrouver la croissance. C’est un choc qu’il faut provoquer. Les mesures prises par les gouvernements qui se sont succédés ces trente dernières années ont été insuffisantes, et le Pacte de responsabilité proposé par le président de la République s’avère être un vaste programme de conférences sans effet d’annonce mobilisateur. Comme la croissance doit être la priorité de l’action politique, l’homme doit être remis au cœur du projet politique. L’action d’un gouvernement doit être replacée devant cette évidence : l’individu, chacun d’entre nous, et plus encore parmi nous chaque jeune, a des aspirations qui doivent être entendues. Le service de la politique est le progrès de l’individu. Enfin , l’action de l’Etat et celle des collectivités territoriales doivent être recentrées pour réorganiser la vie de la nation, comme la France doit retrouver une cohérence de sa diplomatie afin d’être comprise et respectée dans les forums de la vie internationale. Il faut à notre Etat gagner une discipline intérieure et extérieure.

Le 4 février 2014, vous avez également parlé d'un projet "positif". Qu'entendez-vous par là ? Comment projeter la jeunesse, les talents et les atouts français dans un avenir positif aujourd'hui ?

C’est un point dont nous avons beaucoup débattu entre notre création et notre première réunion : quel angle donner à l'expression de la société civile ? Critiquer encore ? Ou construire enfin ? Notre conviction est que la démarche de la société civile ne doit pas, et ne peut pas, se limiter à une dénonciation de la classe politique, même si l’univers toujours fébrile dans lequel nous vivons, avec la participation des médias, crée ou suscite son accusation. 

L’action de la société civile doit être positive. Et c'est en l'étant qu'elle recréera la confiance de tous, et plus particulièrement des jeunes, en l’avenir de notre pays.

Quelles sont les ambitions de SOCIETECIVILE2017 et les moyens que vous vous donnez pour y parvenir ?

Préparer un projet politique, rassembler la société civile autour de ce projet. En 2017, présenter ce projet et le partager, convaincre ceux qui ne le comprendraient pas et écouter les propositions venant d'autres, être un rassembleur d'idées et un catalyseur d'énergies. La société civile doit redevenir, au sens le plus fondateur du terme, la première société politique.

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