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Quand le porno tue la libido de toute une génération
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Coup de mou

Selon une étude italienne, les gros consommateurs de pornographie sur Internet rechercheraient des images de plus en plus extrêmes pour être stimulés. Résultat : dopamine en berne et débandade.

Sur les forums, de plus en plus de jeunes internautes accros au porno en ligne se plaignent de leurs problèmes d’érection, et de leur incapacité à être excités par leurs partenaires.

Ces hommes, âgés en général d’une vingtaine d’années, n’ont aucun problème physique, mais ont en commun le fait d’être de gros consommateurs de pornographie sur Internet, sans cesse à la recherche d’images de plus en plus extrêmes pour être stimulés. La plupart de ces hommes n'osent pas en parler avec leur entourage mais le moindre post sur les forums spécialisés génère des dizaines de réponses. 

Selon une étude menée par la Société italienne d’andrologie et de médecine sexuelle (SIAMS), 70% des personnes traitées pour problèmes d’érections auraient commencé à consulter des sites pornographiques dès leur adolescence. D’où un décalage immense avec les relations de la « vraie vie ». Les médecins consultés ont souvent un seul diagnostic : l'anxiété de la performance.

Pourtant l'explication est purement scientifique, la grande responsable de la débandade serait la dopamine. Ce neurotransmetteur responsable des addictions, agit sur la volonté et le désir. Ces dernières années, des chercheurs ont découvert que la stimulation excessive de la dopamine aurait un effet paradoxal. En repoussant les limites de leur libido, les consommateurs de pornographie se désensibilisent de la dopamine.
Beaucoup d’hommes ne réalisent pas que la sensibilité de leur cerveau diminue et deviennent incapables d’être excités par des rapports sexuels normaux. Ils sont même étonnés que la pornographie puisse amener à des troubles sexuels et estiment qu’avoir des troubles de l’érection à leur âge est normal.

Même si les magazines et les films pornographiques existent depuis longtemps, Internet produit un flux sans fin de vidéos, sex-chat en direct, et de pratiques toujours plus extrêmes. Les contenus sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, souvent gratuitement. L'internaute peut être ainsi rapidement accro.

Selon le site psychologytoday.com, une seule solution : un sevrage total d’Internet et de ses sites pornos. Mais ce sevrage, comme n’importe quelle désintoxication provoque des effets secondaires : insomnie, irritabilité, problèmes de concentration et symptômes grippaux. L’accro au porno devrait ressentir une période de manque, puis une baisse sensible de la libido pendant quelques semaines. Six à douze semaines suffirait pour retrouver une sexualité normale.

En Europe, les plus gros consommateurs de sites pornos sont les Allemands, où 34,5% des internautes fréquentent ce type de site. Suivent les Français avec 33,6% et les Espagnols avec 32,4%.

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