Arrêtez-vous à Kiev
Saint Père n’allez pas à Moscou voir le patriarche orthodoxe !
Il a du sang sur les mains.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le Pape François a annoncé son intention de se rendre à Kiev. Pour faire bonne mesure, il a prévu également d’aller à Moscou : il veut rendre visite à Kirill, son homologue orthodoxe.
Comment peut-il confondre ainsi les agressés et les agresseurs ? Un pays martyr et le pays qui le martyrise ? Le pape François est un homme de paix. Le patriarche Kirill un homme de guerre.
Comme rappelé sur Atlantico, il a invoqué dans un sermon le souvenir de la Sainte Russie. Pour elle, il appelle à la guerre sainte contre les « fascistes » (c’est-à-dire les Ukrainiens).
Il a fait pire : il a béni avant leur départ pour l’Ukraine les unités asiatiques (Mandchoues, Ouïghoures, Bouriates) que Poutine a envoyé à Boutcha. Là-bas, elles ont massacré et violé après que le patriarche Kirill ait fait le signe de la croix au-dessus de leur tête. Tuez-les tous. Kirill reconnaîtra les siens…
On a peine à imaginer que le Saint Père aille embrasser cet ange de la mort. Si tel était le cas ce serait révoltant. Le pouvoir de Poutine repose sur deux piliers : l’église orthodoxe et les oligarques. Ces derniers commencent à le lâcher. Tel n’est pas le cas du patriarche Kirill qui fait sonner les cloches à la gloire des assassins.
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