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Radouane on est avec toi : l’intolérable solidarité de quartier de la cité Ozanam
©Eric CABANIS / AFP

Des cris qui font vomir

Eh oui il y en a qui sont solidaires avec un assassin. C'est normal : il s'agit d'un copinage de quartier.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L'envoyé spécial du Parisien s'est rendu à Carcassonne. Dans le quartier de la route dite de Narbonne. Et plus précisément dans la cité Ozanam. C'est là que résidait l'assassin d'Arnaud Beltrame.

Il a vu et entendu des choses. Il a vu des policiers qui bouclaient la cité pour perquisitionner le domicile des parents de Radouane Lakdim. Il a entendu les cris des "jeunes" du quartier qui défiaient la police. Selon le journaliste du Parisien ils manifestaient "leur soutien rageur" à l'assassin.

La routine! Une routine dont on ne parle presque jamais. Pour une raison simple : parce que c'est stigmatisant pour les "jeunes" qui seraient ainsi désignés. On connaît la solidarité nationale. La solidarité ethnique. La solidarité religieuse. Il nous faut maintenant prendre en compte une solidarité nouvelle : la solidarité de quartier.

Pour les "jeunes" de la cité Ozanam Radouane Lakdim n'était pas un assassin. C'était un copain. Un pote. La victime (et demain un héros?) c'est lui! Quant au lieutenant-colonel de la gendarmerie c'est bien fait pour sa peau…

Mais est-ce que nous vivons dans le même pays qu'eux ?  Quand un Normand tue un Breton et est abattu à son tour est-ce que les jeunes de Normandie honorent sa mémoire ?  Si un chauffeur de taxi irascible tue un de ses concurrents d'Uber et tombe sous les balles de la police est-ce que les chauffeurs de taxis lui manifestent "un soutien rageur"?

Quand Mohammed Merah fut tué par le GIGN des dizaines de "jeunes" accompagnèrent sa dépouille au cimetière. Ils étaient solidaires d'un tueur d'enfants. Comme quoi la cité Ozanam est loin d'être une exception…

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