Rachel Keke, la femme de chambre « qui va faire trembler l’Assemblée Nationale » !<!-- --> | Atlantico.fr
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Rachel Keke est candidate pour les élections législatives.
Rachel Keke est candidate pour les élections législatives.
©JOEL SAGET / AFP

Une honteuse manipulation

Avec son balai, elle fera fureur au Palais Bourbon.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Elle a eu, il y a plus d’un an, sa première heure de gloire. Elle a mené une grève historique et victorieuse avec d’autres femmes de chambres à l’hôtel Ibis de la Place de Clichy.

Ce mouvement était devenu emblématique. Des personnalités politiques sont allées à la rencontre des grévistes : Marlène Schiappa, Éric Coquerel … Mais la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a dit à Rachel Keke qu’elle ne pouvait rien faire car Ibis « était une entreprise privée ».

Le député de la France Insoumise a eu d’autres mots. En parfait démagogue, il a fait des promesses à Rachel Keke. Coquerel avait flairé la bonne affaire et lui a assuré que Mélenchon ne l’oublierait pas. Une femme de chambre gréviste, c’était assurément bonne prise !

Puis, le deuxième jour de gloire est arrivé : Rachel Keke a été choisie par la Nupes pour les législatives dans le Val-de-Marne. La femme de chambre en est très fière. Elle a annoncé qu’elle « ferait trembler l’Assemblée Nationale ». Car elle considère comme « historique » qu’une femme de chambre devienne députée. Pour éviter tout malentendu, précisons que les qualités de Rachel Keke ne sont pas en cause. Bien sûr qu’elle peut devenir parlementaire. Tout comme un maçon, comme une coiffeuse, comme un livreur Uber, comme un frais émoulu de l’ENA. Elle est certainement une bonne personne, honnête et travailleuse.

Elle est simplement une marionnette dont Éric Coquerel tirera les fils. Elle votera comme il lui dira de voter. S’il y a un coupable dans cette affaire, c’est Coquerel, le manipulateur. Il devrait y avoir un délit de : « détournement de personne fragile et vulnérable ».

Rachel Keke est, de son propre aveu, une femme simple. Et elle le revendique : « on voudrait que je parle Sciences Po, moi je parle banlieusard » a-t-elle déclaré. Pour sa campagne, elle s’est mise en congé de l’hôtel Ibis. Un journaliste lui a demandé qui lui versait de l’argent pour compenser ses jours perdus. Elle a rétorqué : « Quand je n’ai pas de réponse à la question qui m’est posée, je ne réponds pas ».

C’est qu’elle est finaude, Rachel Keke. A moins que ce ne soit Coquerel qui lui ai soufflé cette brillante répartie. Renseignements pris, le salaire de Rachel Keke à l’hôtel Ibis se monte à 1700 euros. Par comparaison, un prof certifié commence sa carrière à 1500 euros. Comme quoi, il vaut mieux faire le ménage à l’hôtel Ibis plutôt que d’enseigner dans un lycée.

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