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Quand Pamela Anderson (“Alerte à Malibu”) joue “Alerte à la Grande-Synthe” chez les migrants !
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Télé-réalité ?

Elle est venue d’Amérique pour eux, dit-elle. Mais c’était pour s’en servir comme décor...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En son temps elle fut célèbre. Et pas pour son intelligence. Elle s’étirait langoureusement sur le sable de la plage de Malibu. Ses seins et ses fesses crevaient l’écran. Et personne, absolument personne ne s’intéressait à la question de savoir si dans son cerveau il y avait du Coca ou de la matière grise.

Puis les années - cruelles - ont passé. Sans qu’on puisse pour autant affirmer qu’elles ont infligé des dommages irréparables aux rondeurs de Pamela Anderson. Et l’actrice (mais est-ce bien le mot qui convient ?) s’est reconvertie.Elle a commencé une nouvelle vie en tant que dame patronnesse comme on disait dans les temps anciens. Elle milite au sein d’une association appelée PETA. La charte de ce machin postule que sa raison d’être est d’intervenir en faveur de la cause animale. C’est-à-dire rien. De la poussière mélangée aux paillettes dorées de Pamela Anderson.

Elle s’est donc rendue au camp de la Linière, à la Grande-Synthe, près de Calais. Et Vanity Fair en a parlé. Nous avons appris ainsi que Pamela Anderson a déclaré : “tout le monde devrait venir voir ce qui se passe ici et se demander quelle aide on peut apporter”. Nous avons appris aussi que Pamela Anderson n’est pas venue les mains vides. Elle a apporté aux migrants des gants et des bonnets chauds. Il ne lui avait pas échappé que nous sommes en hiver. Mais, attention, pas n’importe quels gants et bonnets. Des gants et des bonnets en “matières véganes” ! Et là nous touchons le fond de l’obscénité. Il est obscène que Pamela Anderson vienne voir des migrants pour gagner ses galons anti Trump. Il est obscène qu’elle mette en scène des malheureux pour se montrer elle même dans les projecteurs.

Et le plus obscène est qu’elle fasse non seulement sa propre promo mais celle du végan ! Imagine-t-on Nestlé distribuant aux migrants des boites de lait condensé dans des camionnettes portant clairement sa marque ? Imagine-t-on Coca Cola faisant de même ? Ou McDo distribuant ses hamburgers ? Oui on peut, hélas, l’imaginer…

Car c’est le monde qui est devenu obscène. Pamela Anderson n’en est qu’une des représentantes les plus caricaturales. Un monde où le paraître est plus important que l’être. Un monde où faire n’est rien si on ne nous voit pas le faire. Un monde où le toc a remplacé la morale et de l’éthique. Un monde où l’on pleure uniquement s’il y a des caméras pour filmer vos larmes. Un monde qui se contemple dans un miroir qui lui dit : “tu es le plus beau” ! Un jour peut être le miroir lui dira : “mais qu’est-ce que tu es laid” ! 

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