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Quand les Indigènes de la République nous dictent leur loi…
©Reuters

Nous, les "souchiens"...

Cette association haineuse et outrancière a déposé plainte contre Pascal Bruckner, un intellectuel digne et honnête. Et cette plainte a été jugée recevable.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les Indigènes de la République sont en permanence dans un combat. Un combat contre la France. Contre les Français. Contre les Blancs. Contre les Juifs. Chacun de leurs mots est une insulte, chacune de leurs phrases est un appel à la haine. La France – du moins ses institutions et sa justice – les a accueillis et les protège. Pour eux, on fait une exception. Le droit reconnait à tous la liberté de s'exprimer. Les Indigènes de la République se sont vu, eux, accorder un droit illimité à la haine.

La présidente de ce groupuscule glauque et fort bien reçu dans les médias, Houria Bouteldja, s'est rendue célèbre il y a quelques temps en forgeant pour nous l'expression "souchien ". Quand ça l'arrange, elle prétend que ça vient de "Français de souche", mais on peut l'entendre bien autrement… Elle se bat pour les opprimés, pour les damnés de la Terre. Et dans un de ses livres, elle a clamé son amour pour un de ces opprimés : "Je suis Mohamed Merah, Mohamed Merah, c'est moi". On n'en déduira pas qu'Houria Bouteldja veut tuer des enfants juifs. Mais, pour le moins, elle comprend qu'on le fasse.

Nous abordons ici les rivages de l'abjection la plus complète. Mais, a priori, ils nous sont interdits d'accès. En effet, le parti des Indigènes de la République a coorganisé un camp "d'échanges et de réflexions" dont les Blancs ont été expressément exclus. Il faut comprendre que pour Houria Bouteldja et les siens, nous sommes coupables par essence. Selon leur théorie, en France règne un "racisme d'État". Tous les Arabes et tous les Noirs en sont victimes. Et tous les "souchiens" sont globalement coupables.

Forts de ce raisonnement, les Indigènes de la République ont réussi à traîner en justice l'écrivain et philosophe Pascal Bruckner. Il lui est reproché de les avoir traités de "collabos du terrorisme". Relisez la phrase d'Houria Bouteldja sur Merah et vous verrez que ce terme est faible : "complice" serait mieux adapté. Ce procès est une honte.

Il n'est pas grave que Mlle Bouteldja porte plainte. Ce qui l'est, c'est que sa plainte ait été considérée comme acceptable. S'il y avait en France une vraie justice et de vrais juges, Houria Bouteldja serait restée dans les égouts dont elle n'aurait jamais dû sortir. Et sa plainte serait allée directement là où vont les papiers sales : à la poubelle.

Mais ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées. La lâcheté collective permet qu'on se couche devant une illuminée raciste. Quand la loi est ainsi dévoyée, ce n'est plus la loi. Et à la question "qui sont les colonisés aujourd'hui ?", on est tenté de répondre : nous. 

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