Quand Clémentine Autain brave la loi du bled à Sevran... <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Quand Clémentine Autain brave la loi du bled à Sevran...
©

Tweet de comptoir

Élue du Front de gauche, elle avait à cœur de montrer que les femmes étaient respectées dans cette cité de banlieue. Elle l’a fait. Seule et tellement courageuse...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Le reportage avait fait beaucoup de bruit. On y voyait Sevran et ses racailles. Sevran et son islam. Sevran et ses filles obligées de raser les murs pour ne pas se faire traiter de putes. Un reportage qui tendait à montrer que Sevran, c’était tout sauf la France. Ou que si c’était ça la France, alors il y avait urgence de la quitter au plus vite…

Un reportage donc discriminant, stigmatisant, raciste et islamophobe. Cette tache devait être lavée et cette offense vengée. C'est Clémentine Autain, courageuse jeune femme, qui s’y est collée. Pour rétablir la vérité, pour rendre aux "jeunes" leur honneur bafoué, elle se rendit à Sevran. Seule, ou presque : il y avait quand même un photographe. Et toujours seule, elle entra, faible femme, dans un café. Un café arabe stigmatisé dans l’odieux reportage déjà cité parce que des filles arabes s’y étaient vu signifier que ce n’était pas leur place.

Elle s’accouda au comptoir. Commanda un café. Et ? Et rien ! Personne ne l’insulta avec un "dégage salope !" Personne ne la traita de "sale kouffar". Elle but son café. En reprit un deuxième. Et twitta triomphalement : "Vous voyez, je peux boire ici autant de cafés que je veux". Oui, il fallait que cela soit fait. Oui, il fallait que cela soit dit.

Si Clémentine Autain comprenait le sens du mot "honnêteté", elle se serait avisée qu’elle est un peu connue à Sevran (dont elle est l’élue) et qu’on n’allait quand même pas la traiter comme n’importe quelle autre femme. Si le mot "vérité" ne lui était pas totalement étranger, elle aurait réfléchi, que blonde comme elle était, on ne pouvait pas la confondre avec n’importe quelle fille arabe et la virer de l’établissement. Clémentine Autain est d'extrême-gauche. Ce qui permet à travers elle de découvrir l’abaissement définitif d’une pensée rouge sale.

Elle avait déjà réussi à se faire remarquer par une déclaration d’une consternante bassesse au lendemain des viols de Cologne à la Saint-Sylvestre. Fort à propos, et pour indiquer qu’il n’y avait pas de quoi en faire un plat, elle avait évoqué "les Allemandes violées par les soldats en 1945". Pour d’aucuns, dont je suis, il fut clair que si des Allemandes avaient été violées en cette année-là, il n’était guère scandaleux que leurs petites-filles le fussent en 2016… Clémentine Autain n’est certainement pas en faveur du viol. Mais elle pense que certains violeurs sont moins violeurs que d’autres.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !