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Primaire de la gauche : ce que promettent la sociologie et les motivations des votants pour la suite
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Boule de cristal

Même si Benoît Hamon a su redonner un peu d'espoir aux électeurs de gauche et aux Français, celui-ci ne devrait pas pouvoir parvenir, en l'état, à accroître les chances pour le PS en vue de la présidentielle.

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy est directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive.

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Atlantico : Quels enseignements tire-t-on de ce premier tour de la primaire de gauche quant à la sociologie des votants ?

Jean-Daniel Lévy : D’une manière générale, la sociologie des votants de ce premier tour de la primaire de gauche est plutôt diplômée, âgée bien qu’un peu plus jeune que l’électorat de la primaire de la droite en 2016, et davantage à la gauche de l’échiquier politique. Il s’agit là d’une sociologie où le PS est loin d’être majoritaire, celle-ci ne représentant qu’environ 1/3 de son électorat. 

Quels sont les facteurs déterminants du vote de ce premier tour ? 

Ce qui a animé en premier lieu les votants de ce premier tour de la primaire de gauche, c’est une conscience politique, le sentiment qu’il fallait saisir cette occasion offerte de s’exprimer en tant que tel. Le deuxième aspect réside dans le fait qu’il y a eu une motivation du vote autour du projet porté par les différents candidats. Dans ce cas, on remarque de réelles différences entre les électorats : celui de Benoît Hamon a affirmé que son projet constituait la première motivation de son vote tandis que l’électorat de Manuel Valls l’a présenté comme sa septième intention de vote. 

Quel éclairage apportent les résultats de ce premier tour de la primaire de gauche sur le second qui aura lieu dimanche 29 janvier ? 

Benoît Hamon est celui qui arrive à redonner un peu d’espoir aux électeurs de gauche, plus que Manuel Valls, mais également à l’ensemble des Français, et ce grâce à la politique. 

Plus largement, au regard des résultats du premier tour de la primaire de gauche, quelles sont les chances pour le PS en vue de la présidentielle ? 

Aujourd’hui, les chances pour le PS à la présidentielle sont extrêmement faibles dans la mesure où il n’y a pas d’attrait pour le PS, ni pour les différentes orientations qui sont proposées. Toutefois, on peut penser que si jamais Benoît Hamon remporte la primaire dimanche prochain, on assistera à une redéfinition de ce qu’est le PS aujourd’hui, tandis qu’une partie de l’électorat de Mélenchon se posera la question de son vote au premier tour de la présidentielle. Mais cette redéfinition de ce qu’est le PS par Benoît Hamon en cas de victoire de ce dernier, en l’état actuel, n’accentuera pas les chances pour le PS en vue de la présidentielle de 2017. 

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