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Pourquoi Bill Gates va faire cadeau de 100 000 poulets à des familles (oui, des poulets)
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Cot-cot-codéc

Le poulet est un investissement très efficace en capital.

Qui n'aime pas le poulet ? Le fondateur de Microsoft, et aujourd'hui philanthrope actif contre la misère mondiale, fait partie des fans du gallinacé. Et pour une raison spécifique : avoir un poulet serait un remède à la pauvreté rurale, notamment en Afrique mais également dans d'autres pays pauvres. Iil va donc faire cadeau de 100 000 poulets à des familles rurales, a-t-il annoncé dans un billet de blog.

Ca ressemble à une blague, mais c'est très sérieux, et intelligent. En effet, le poulet est une forme d'exploitation agricole qui peut avoir un bon potentiel pour réduire la pauvreté. Un poussin, ce n'est pas cher, y compris en vaccin et en nourriture. Et puis on peut commencer petit et progresser pour accumuler du capital. Une exploitation de poulets immobilise beaucoup moins de capital qu'une exploitation de vaches, par exemple. Il faut s'endetter pour acheter une nouvelle vache, alors qu'une fois qu'on a une poule, on peut faire fertiliser des oeufs pour pas cher. Tout ça explique pourquoi le poulet est un investissement prisé pour les familles africaines qui ont un peu de capital à investir, selon le site Africa.com

Selon une étude de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, l'exploitation de volailles a un véritable potentiel de lutte contre la pauvreté. En effet, elle ferait passer l'agriculture d'une agriculture de subsistance à une agriculture économiquement productive.  

De plus, les œufs sont une source très saine de protéïnes, et la viande de poulet est un complément nutritionnellement très adapté aux légumes qui forment la base de l'alimentation en Afrique rurale, comme le maïs, le manioc, le sorgho et le riz, rappelle le site Quartz. C'est notamment essentiel pour donner une alimentation équilibrée aux enfants, qui peuvent être sujets à la malnutrition dans leur pays.

C'est pour ça que Bill Gates explique que s'il vivait dans un pays pauvre et rural et voulait devenir riche—un sujet sur lequel il connaît une ou deux choses—il se mettrait à l'élevage de poulets. De plus, explique son épouse Melinda dans un autre billet, l'exploitation des volailles contribue à l'émancipation des femmes, car les poulets restent près de la maison et sont souvent considérés comme l'animal "des femmes".

Mais tout n'est pas parfait dans le meilleur des mondes. Le gouvernement bolivien a refusé l'offre de don de Bill Gates, expliquant que son industrie pouletière se tenait très bien comme ça, merci beaucoup, rapporte Reuters. On dirait des poules mouillées...

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