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Pauvre François Fillon… Voilà qu'on l'accuse maintenant "d'incitation à la haine raciale" !
©Reuters

Potion magique de droite

Mais qu'est-ce qui lui a pris, à l'ancien Premier ministre ? Il est devenu de droite ou quoi ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce tweet-là de François Fillon n'a pas fait beaucoup de bruit. Et pourtant, il y avait de quoi. Il a été écrit par un homme très représentatif de la droite bien élevée de province. Un homme sage et présentant bien. A telle enseigne que plus d'une mère de famille de l'Ouest catholique a dû rêver de l'avoir comme gendre. Et brusquement, Fillon s'est énervé.

En réaction aux événements de Cologne, il a écrit ceci qui fait frémir. "Faut-il rappeler aux sauvages qu'en Europe les femmes ne sont pas des objets qu'on violente ou qu'on couvre de noir ?". Oula ! Il a dû avaler quelques gorgées d'une potion magique nommée "à droite toutes". Même Juppé, si l'on en juge par ses dernières prestations, a dû en ingurgiter. Pas Sarkozy, qui n'en avait pas besoin : il est tombé dans la marmite quand il était tout petit…

Heureusement, il y a en France des vigilants à qui l'horreur de ce tweet n'a pas échappé. Une vigilante, pour être précis : Caroline de Haas. Vous ne la connaissez pas ? Vous ne perdez pas grand-chose. Car effectivement, Caroline de Haas n'est pas grand-chose. Mais elle n'est pas tout à fait rien. Elle préside aux destinées de "Osez le féminisme", un mouvement qui se fait un devoir de ne jamais s'en prendre au voile et à la burqa, accessoires vestimentaires d'une population souffrante et, pour cela, tant aimée.

Caroline de Haas a donc écrit ceci. "Je viens de signaler le tweet de François Fillon pour incitation à la haine raciale" ! Elle l'a signalé sur un portail gouvernemental spécialement dédié à ce type de dénonciations : signalement.gouv.fr. Si vous avez envie de vous plaindre de Caroline de Haas, n'y allez pas : les signalements de la connerie ne sont pas dans les attributions de ce site.

"Incitation à la haine raciale" ? Vraiment ? Fillon a parlé de "sauvages" et Mlle de Haas, en bonne logique, en a déduit qu'il s'agissait de migrants et d'immigrés… Fillon a évoqué celles qu'on "couvre de noir". Et Mlle de Haas, qui est bête, mais pas totalement sotte, a compris qu'il s'agissait de la burqa, qui protège les femmes musulmanes de tant de regards concupiscents.

Vous pensez peut-être que c'est accorder beaucoup de place à une personne qui ne brille ni par son talent, ni par son intelligence ? Vous vous trompez. Caroline de Haas, comme on l'a déjà dit, n'est pas tout à fait rien. Elle fait partie de l'élite de la gauche de la gauche qui veut refonder le PS. Et elle est, hélas, très représentative d'un gauchisme devenu la maladie sénile du communisme (pardon de citer le titre d'un de mes textes).

Avec elle, et avec tant d'autres, la gauche sombre corps et biens dans un océan de crétinisme. Et le féminisme (en tout cas, celui que Caroline de Haas incarne) avec. Depuis des années, une certaine gauche se déplaçait avec un déambulateur. Aujourd'hui, elle avance en chaise roulante.

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