Panthéonisation de Manouchian : les membres de l'Affiche rouge préféraient mourir en se battant contre les nazis qu'à Auschwitz<!-- --> | Atlantico.fr
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Reproduction d'une affiche qui fut placardée dans les principales villes de France sous l'Occupation par les services de la propagande allemande.
Reproduction d'une affiche qui fut placardée dans les principales villes de France sous l'Occupation par les services de la propagande allemande.
©AFP

FTP-MOI

Le 21 février 1944, les "terroristes" de l'Affiche rouge, résistants immigrés et communistes, étaient fusillés au Mont Valérien. 80 ans plus tard, ils entrent au Panthéon dans le sillage des époux Manouchian. Benoît Rayski publie "L'Affiche rouge" aux éditions Archipoche.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Atlantico : Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?

Benoît Rayski : Tout d’abord pour des raisons de piété filiale. Mon père était le chef politique du groupe appelé groupe Manouchian. En réalité, il s'agissait des FTP-MOI. La MOI était un syndicat pour les étrangers fondé par le Parti communiste entre deux guerres. Ensuite sous l'Occupation, ils se sont engagés dans le combat contre les nazis et on les a appelés FTP-MOI.

Qui étaient-ils ?

Pour la plupart des Juifs, à l'exception notable de Manouchian qui était un rescapé du génocide arménien.

Quelles étaient leurs motivations ?

Ils aimaient la France. Ils aimaient l'Union soviétique, ignorant ce qui se passait là-bas. Tous étaient communistes ou communisants.

Pourquoi ont-ils choisi de se battre ?

Parce que la plupart d'entre eux avaient vu leurs parents, leurs petits frères, leurs petites sœurs partir pour les chambres à gaz. Et eux ne voulaient pas mourir à Auschwitz. Ils préféraient mourir en se battant contre les nazis.

Combien étaient-ils ?

Vingt-quatre. Vingt-trois d'entre eux ont été fusillés par les nazis. La vingt-quatrième était une femme, Olga Bancic, qui a connu un destin encore plus tragique que celui de ses camarades hommes. Pour les femmes, le corps de la Wehrmacht prévoyait une peine infamante. Olga Bancic a été transférée à Stuttgart. Et là-bas, elle a été guillotinée.

Êtes-vous satisfait de la panthéonisation de Manouchian ?

Oui, mais pour être juste, j’aurais préféré que tous les vingt-quatre soient panthéonisés.

Benoît Rayski publie "L'Affiche rouge" aux éditions Archipoche

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