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Où l'on apprend que Valérie Trierweiler "voue une haine éternelle" à Julien Dray
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Mon meilleur ennemi

Le 9 mai dernier, Valérie Trierweiler a chassé le député de l'Essonne du QG de campagne de François Hollande. Yves Azéroual revient sur cette "mise à mort" politique. Extrait de "L'Anniversaire" (2/2).

Yves  Azéroual

Yves Azéroual

Journaliste, documentariste, ancien rédacteur en chef et fondateur de i>Télé, de Secrets d’Histoire sur France 2 et de Revu et Corrigé sur France 5, Yves Azéroual est un spécialiste des relations entre les politiques et les people. À ce titre, il a publié plusieurs ouvrages dont le best-seller Carla et Nicolas, la véritable histoire (avec Valérie Bénaïm) en 2008 et People Politicus en 2010, aux Éditions du Moment.

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La scène se passe le mercredi 9 mai, en fin de matinée, au 59 avenue de Ségur, siège de campagne de François Hollande. Julien Dray, muni du carton d’invitation – un simple mail –, se présente à l’entrée, pour participer au « pot » qui réunit les principaux acteurs de la campagne du nouveau président, fraîchement élu. Guettant son arrivée, la Première dame fonce sur lui et le somme de quitter les lieux, à voix haute, rouge de colère, devant une foule de personnalités ! Pour le député de l’Essonne, l’humiliation est à son comble. Il a beau implorer du regard de l’aide ou un appui, personne dans la foule ne bronche. Son imper sous le bras et son cartable ouvert, il tourne les talons et traverse la foule, le visage fermé, dans un silence impressionnant.

Quand Valérie Trierweiler retourne à la fête après cet assaut verbal, elle semble ivre de rage. « Le combat de gladiateurs venait de s’achever par la mise à mort en public d’un des deux adversaires », ose un témoin de la scène.

Quelques jours plus tard, Valérie Trierweiler achève sa « proie » en sollicitant elle-même les médias pour donner une audience encore plus grande à son geste, histoire de mieux humilier son ennemi. Non seulement elle admet l’incident, mais elle le revendique. « Oui, il y a une personne que j’ai écartée et j’assume, c’est Julien Dray », déclare-t-elle sans s’étendre sur les raisons de l’incident. Officiellement, elle n’aurait pas admis que le député de l’Essonne ait invité à son anniversaire l’ex-député de Sarcelles [NDLR : Dominique Strauss-Kahn] sans que les autres convives le sachent, notamment les piliers de la campagne de Hollande, Pierre Moscovici et Manuel Valls. Au risque de mettre en péril l’élection.

En se remémorant la scène devant un parterre d’amis, Julien Dray sort de son cartable la copie du mail, histoire de faire taire les mauvaises langues qui prétendent qu’il n’était pas invité et se serait imposé. À ses yeux, la polémique suscitée par sa soirée d’anniversaire n’est qu’un prétexte. Une occasion rêvée pour « lui faire la peau ». Reste que, s’il planait le moindre doute, il a la confirmation, avec cette éviction, que Valérie Trierweiler lui « voue une haine éternelle ».

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Extrait de "L’Anniversaire", Editions du Moment (8 novembre 2012)

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