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Oslo ne doit pas faire oublier le terrorisme inspiré par la gauche radicale
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Amalgames

De Jean-Paul Sartre à Stéphane Hessel, il se répand que des actes barbares puissent être l'expression d'une colère désespérée contre l'injustice. Amalgame réducteur et trompeur, qui en dit long sur une certaine Doxa...

Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Il a notamment écrit en 2024 "Journal de guerre : C'est l'Occident qu'on assassine" (éditions Fayard) et en 2021 "Manuel de résistance au fascisme d'extrême-gauche" (Les Nouvelles éditions de Passy). 

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Que l’extrême gauche et sa cohorte d’idiots utiles soient capables de toutes les audaces et de toutes les impudeurs n’est pas une surprise, c'est même sans doute ce qui fait toute leur puissance. Mais la prégnance de leur influence sur l’ensemble de la classe médiatique européenne vient encore de trouver une triste démonstration au lendemain de la tuerie norvégienne.

Ainsi en France, les pitreries du MRAP rejetant sur la droite la responsabilité du massacre ou les cochonneries d’Europalestine incriminant Alain Finkielkraut ont trouvé des relais bien au-delà du pré carré de leurs obsessionnels affidés et sans déclencher un scandale particulier. Pourtant, et à ma connaissance, il ne s’est pas trouvé – y compris dans la « fachosphère » une foule de responsables d’envergure pour trouver la moindre excuse au geste aussi odieux qu’injustifiable de ce demi dément ayant agi, jusqu’à preuve du contraire, de manière solitaire, à l'exception notable de Jean Marie Le Pen, au demeurant davantage dans la relativisation que dans la justification.

A l’inverse, que nous apprend l’histoire du terrorisme international des trente dernières années ? De l’extrême compréhension par la gauche radicale de l’emploi aveugle de la violence organisée et théorisée à l’encontre d’une population civile. Le venin a tellement été distillé qu’une bonne partie de l’opinion publique intoxiquée est aujourd’hui persuadée que le terrorisme – du moins celui dirigé contre l’Occident – est l’expression horrible, d’une colère désespérée contre l’injustice.

Mieux – ou pire – encore, certains intellectuels, encore encensés par la classe médiatique dominante, n’ont pas hésité à justifier expressément par la plume l’usage de la bombe ou de la Kalashnikov. Ainsi que le rappelle opportunément Michel Onfray dans le Monde du 6 juin, Sartre a pu écrire sans être décrié : « d’un point de vue moral et révolutionnaire, les enlèvements et les meurtres d’industriels allemands commis par le groupe Baader Meinhof sont absolument justifiés… Le groupe se conduisait tout à fait bien. Ils n’ont jamais tué un seul innocent. Il traquait les porcs vicieux à l’intérieur de leur société, et les colonels américains qui rampaient devant eux ».

Jean Baudrillard, a pu, sans être particulièrement diabolisé, écrire avoir rêvé du 11 septembre 2001. Feu Ben Laden, dans une de ses interventions, a rendu un hommage appuyé aux écrits d’Emmanuel Todd et Noam Chomsky. Ceux-ci , fort heureusement, n’ont été désignés à aucune vindicte. Quant à Stéphane Hessel, canonisé de son vivant, celui-ci, dans son best-seller considéré comme le bréviaire de l’amour et de la paix, a pu tranquillement énoncer que les gens du Hamas, compte tenu de la situation qui leur était faite, ne pouvaient rester dans la non-violence.

Imaginer un peu que l’auteur de ces lignes, au lendemain du massacre d’Itamar qui a vu, il y a quelques mois, dans l’indifférence générale, deux Palestiniens assassiner toute une famille israélienne (le père, la mère, le petit frère, la petite sœur, et un bébé de trois mois, égorgé dans son berceau) ait seulement suggéré que ses inspirateurs en étaient la gauche radicale européenne en général et un vieillard indigné en particulier…

Terrorisme intellectuel

Dans un ordre d’idées très voisin, je faisais observer dans mes Réflexions sur la Question Blanche qu’un salaud intégral ne pouvait, dans l’inconscient collectif formaté, n'être qu’occidental. On remarquera à cet effet, que le qualificatif de "monstre" a été réservé par la presse au terroriste blond plutôt qu’au défunt saoudien…

Bien entendu, on ne saurait être dupe de cette nouvelle tentative par le terrorisme intellectuel classique de mettre au pas la dissidence à la Doxa dominante immigrationiste et xénophile. Si, à la prochaine hécatombe islamiste, cette même dissidence osait, mais avec des arguments autrement plus forts, imiter la gauche radicale dans sa critique des intellectuels sottement fascinés par la violence collective, alors l’amalgame d’aujourd’hui n’aura pas été inutilement scandaleux.

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