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Olivier Fécherolle – Viadeo : "Entrer en bourse pour financer notre développement en Chine et en France"
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L'interview Atlantico Business

Le réseau social professionnel Viadeo a annoncé son introduction en bourse à Paris pour le 5 juillet 2014.Fondé en 2004 par Dan Serfaty, le site français a très rapidement trouvé son public en prenant des parts de marché au géant américain LinkedIn. Aujourd’hui leader, notamment sur le marché chinois, Viadeo veut poursuivre sa croissance en se concentrant quatre zones géographiques explique Olivier Fecherolles, le directeur de la stratégie de Viadeo.

Atlantico Business : Pour quelles raisons menez-vous cette introduction en bourse ?

Olivier Fécherolle : Notre objectif, c’est de générer une augmentation de capitale afin de financer le développement de la société avec deux axes principaux. Le premier, ce sera la Chine. On est leader en Chine, numéro 1 en nombre de membres. C’est un marché colossal dans lequel nous sommes en phase d’investissements. Nous avons désormais en ligne de mire la monétisation de ce marché. Le deuxième objectif est d’aller sur la France. Ici, le marché du recrutement est lui aussi en train de basculer vers un recrutement qu’on appelle "social". Si on regarde ce qui s’est passé aux États-Unis, LinkedIn a pris pas mal de parts de marché à Monster. On veut donc lever des fonds pour nous aider à financer l’accélération d’un recrutement plus social. On essaie d’avoir une position de leader sur des marchés locaux : on est numéro 1 en France avec 9 millions de membres, numéro 1 en Chine avec 20 millions de membres. Nous sommes très bien positionné en Russie, un marché encore très peu mature comptant peu d’acteurs sérieux. Et nous sommes également numéro 1 en Afrique francophone.

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13,1 millions de pertes, difficultés en Inde… Cela ne va pas être compliqué de se constituer ces positions de leader ?

La plateforme de Viadeo est rentable, les pertes qui apparaissent sont liées à des investissements qui ont été faits dans le passé. Notamment ceux que l’on fait en Chine où nous sommes leader. Quant à l’Inde, nous avons fait un repositionnement stratégique en 2012. C’est vrai que lorsque nous avions fait notre levée de fonds, on s’est rendu compte que l’Inde ne disposait pas de caractéristiques qui permettaient à un acteur local comme nous de réussir. On a tout de suite clarifié la stratégie et on a fait le choix de préférer la France, la Russie, la Chine, l’Afrique, qui sont nos 4 zones sur lesquelles on a de bonnes positions et sur lesquelles on va se concentrer. On ne va pas rouvrir de nouveaux fronts à court terme.

Sur les autres marchés, LinkedIn est souvent leader du secteur. Quelle stratégie vis-à-vis de ce concurrent ?

La pratique des Américains, c’est "One side fits all". Le même type pour tout le monde. Quand on est Français et qu’on connait bien le marché, on a des armes à jouer. LinkedIn c’est la même solution partout. Nous on connait nos marchés avec ses difficultés. On veut continuer de montrer la valeur ajoutée de Viadeo, la meilleure affinité de notre offre par rapport à celle des concurrents. Cela va nous permettre de conforter notre avance et de gagner le match sur le long terme.

Quelles sont, aujourd’hui, vos relais de croissance ?

Le marché chinois est juste colossal. La zone francophone en Afrique est en énorme en termes de transition dans les 30 prochaines années. Et puis en France, on a la chance d’avoir ce marché du recrutement qui est en train de migrer. Quelque soit la croissance du marché du recrutement, Viadeo prend des parts de marché à des acteurs traditionnel qui sont les sites d’emplois. Et puis, nous allons développer notre nouvelle plateforme mobile. C’est un investissement qui était déjà dans les comptes de l’année dernière mais on veut accélérer. Aujourd’hui, il faut être capable de délivrer de nouvelles versions de manière très fréquente.  

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