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Non, les écœurantes et sanglantes vidéos djihadistes ne sont pas des jeux vidéo
©Capture d'écran / You tube

Quand la réalité dépasse la fiction

Ces jeux se voient reprocher d’être les responsables d'une banalisation de l’ultra violence. C'est un peu court, très court même.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Des dizaines de millions d'adolescents et d'adultes jouent à Assassin's Creed, un des jeux parmi les plus violents. Pourtant ils n'égorgent personne.

Des dizaines de millions d’adolescents et d’adultes jouent à Assassin's Creed. Pourtant ils ne décapitent pas les enfants yézidis. Des dizaines de millions d'adolescents et d'adultes jouent à Assassin's Creed. Pourtant ils ne crucifient pas les mécréants.

Suite à une vidéo diffusée et sponsorisée par le barbares de l’État Islamique d'Irak et du Levant et montrant un français de Normandie, Abdou Abdallah Al Faransi en train de couper la tête à un captif syrien, Christian Combaz et Sabine Duflo se sont penchés dans Atlantico sur l'ultra violence des jeux vidéo.

Ils seraient, si l'on comprend bien, responsables de l'attirance qu’exercent les mouvements djihadistes sur certains jeunes français. Un débat intéressant. Aussi intéressant que ceux des théologiens byzantins qui discutaient du sexe des anges alors que les armées ottomanes étaient aux portes de leur cité...

Sabine Duflo note que les jeux vidéo font surtout des ravages dans des quartiers qu'elle s'obstine à appeler « populaires ». En effet c'est de ces quartiers là que sont venus, Mohammed Merah, Mehdi Nehmouche et de centaines de djihadistes partis pour l’Irak et la Syrie. Tous musulmans ou récemment convertis à l'Islam. Peut être souffrent-ils, eux plus que d'autres, d'une addiction particulière aux jeux violents ?

Foutaise que tout cela ! Les jeux vidéo très peu pour eux. Juste bons pour les enfants de bourges et les fillettes pré-pubères. Dans leurs quartiers la violence est malheureusement bridée : quelques coups de couteaux ou de battes de base-ball, une rafale de kalachnikov parfois. C’est pourquoi ils veulent du vrai. Du vrai sang. Des vraies têtes qui roulent dans la poussière. Et c'est ce que le califat sanglant leur promet. Un permis de tuer, de torturer, de violer.

Et tout cela - cerise sur le gâteau - sanctifié par une religion que ces assassins aux mains sales disent révérer. De toute façon les modes d'emploi des jeux vidéo c'est bien trop compliqués pour eux. Alors que pour les jeux sanglants auxquels ils s'adonnent en Syrie et en Irak la notice explicative est plus explicite. Elle s'appelle le Coran.

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