Non, les adhérents de LREM ne méritent pas Macron ! Il est trop grand, trop beau, trop génial pour eux.

Normalement les moutons suivent leur berger. Ils avancent d'un pas assuré en bêlant : "merci, ô grand berger !". Mais il arrive que ces ovins se traînent lamentablement. Les brebis ne donnent presque plus de lait. Et quand elles en donnent, il est si aigre que le fromage qu'on fait avec découragerait un migrant affamé.  

C'est ce qui se passe avec LREM du moins si l'on en croit Pierre Person, délégué adjoint (jusqu'à hier) de ce mouvement. Dans une déclaration énamourée, il a salué le "nouveau souffle" que Macron a donné à son quinquennat. En voilà un berger !

Puis il a ajouté, ne cachant pas sa peine, que ce souffle, hélas, n'a pas atteint le troupeau qu'il aurait dû pourtant revigorer. Selon lui, le parti du président de la République n'est pas à la hauteur. Il est en pleine déliquescence comme le montre ses pitoyables résultats électoraux. En conséquence de quoi Pierre Person a démissionné de son poste invitant Stanislas Guerini à faire de même.

Il est pourtant évident que sur l'Olympe, l'herbe est plus verte et fraîche que dans la plaine. Qui empêche donc les moutons macronistes de la brouter ce qui les rapprocherait de leur berger. Une seule explication : les pentes de l'Olympe sont trop raides pour ces ovins fatigués.

Pauvre berger aussi. Il engueulait déjà ses ministres, voilà qu'il va devoir engueuler ses moutons lymphatiques et méprisables. Pour trouver une issue positive à cette situation tragique et si dommageable il faut faire appel à Bertolt Brecht.  

En 1953, après une révolte des ouvriers écrasés par les chars du régime communiste, il avait déclaré "quand le peuple ne suit plus le parti, il faut dissoudre le peuple". En bonne logique, une dissolution de LREM s'impose.

Mais une autre citation de Brecht peut donner à réfléchir. "Que deviennent les trous quand le gruyère a disparu ?". Que deviendra Macron quand LREM aura disparu ?