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Benjamin Netanyahou a décidé de mettre en pause sa réforme judiciaire pour apaiser les tensions politiques et sociales en Israël.
Benjamin Netanyahou a décidé de mettre en pause sa réforme judiciaire pour apaiser les tensions politiques et sociales en Israël.
©RONEN ZVULUN / POOL / AFP

Une bourrasque historique

L'État hébreu a un devoir d'exemplarité.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Netanyahou vient donc de remettre aux calendes grecques sa réforme visant à museler sa Cour Suprême. Ce qu’Israël a de meilleur s’était soulevé contre son projet : étudiants, universitaires, pilotes de chasse, scientifiques, diplômées.

Netanyahou a la tête d'un gouvernement qui marie droite extrême droite et partis religieux a dû céder.

A cette occasion, Atlantico a publié une contribution qui laisse perplexe. Il y est dit que la gauche israélienne porte une part de responsabilité dans la crise que traverse l’Etat hébreu. Ainsi, toujours dans le même texte, la gauche est accusée de préférer les Arabes aux colons juifs installés en Cisjordanie. Bêtises que tout cela. Voyons ce dont l'extrême droite israélienne est capable.

Un ministre du gouvernement Netanyahou de passage à Paris a déclaré que le peuple palestinien “n’existait pas” et a posé devant une carte montrant un Grand Israël englobant la Jordanie : le gouvernement de Netanyahou a dû quand même s’excuser.

Le problème avec l’extrême droite israélienne c’est qu’elle voit la création d’Israël comme l’accomplissement d’une prophétie biblique . Bêtises encore. L’Etat hébreu ne doit rien à Jéhovah.

Il doit tout aux jeunes juifs qui se sont fait trouer la peau en 1948, 1956, 1967, 1973 et 1982. Israël a des valeurs qui font de lui un Etat exemplaire. Un Etat laïc qui ne repose pas sur la religion alors que les ultras religieux veulent le transformer en théocratie. Cela ne se fera pas car la gauche qui est descendue dans la rue, forte de ses premiers succès ne le permettra pas. Quant à la droite israélienne, elle redeviendra raisonnable et laïque. Israël, répétons-le, n’est pas un Etat comme les autres.

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