Sarkozy seul contre tous ? Ça peut marcher…<!-- --> | Atlantico.fr
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Je me démène comme un dingue et tout le monde me tombe dessus, c'est vraiment trop injuste...
Je me démène comme un dingue et tout le monde me tombe dessus, c'est vraiment trop injuste...
©DR

Zone franche

On nous promettait Superman, on a eu Caliméro. Peut-il gagner la compassion résignée des Français sur fond de Sarko-bashing hystérique ?

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Il n’avait pas franchement l’air de péter la forme, hier soir, le président. Je ne sais pas si c’est  juste un truc marketing ― la poursuite de la transformation d’un hyperactif congénital en rassembleur-gaullien-de-tous-les-Français-au-delà-des-clivages bla bla bla ―, mais ça colle mal avec le costume de super candidat qu’il était censé arborer.

N’empêche, entre son petit côté Caliméro blasé (« On m’engueule si j’en fais trop, on m’engueule si je n’en fais pas assez ») et le redémarrage du Sarko-bashing hystérique dans les gazettes, je me demande si ça n’est pas la stratégie la plus pertinente pour une reconquête de l’opinion.

Bien sûr que son bilan est déplorable, puisque laisser le pays dans un plus sale état qu’il ne l’a trouvé, crise ou pas crise, c’est indéfendable ; bien sûr que le projet du mandat à venir est aussi peu clair qu’enthousiasmant, entre le sang et les larmes et cet interventionnisme protecteur en carton-pâte ; bien sûr que son team est usé jusqu’à la corde et moins crédible qu’une équipe de France de foot…

Mais la faiblesse des alternatives joue incontestablement pour lui. L’idée que l’arrivée de Hollande puisse, d’un seul coup d’un seul, mettre la Chine, l’Allemagne et la marche du monde en général à l'heure française, si elle fédère pas mal d'exaspérations par défaut, pourrait faire long feu. Les délires radicaux de Le Pen et de Mélenchon, même s’ils ne sont pas aussi facilement superposables que je ne m’amuse à le répéter ici par provocation, sont des repoussoirs pour le plus grand nombre. Quant à Bayrou, c’est un homme seul empêché par un système où les originaux hors-usinages n’ont pas leur place.

A tout prendre, Sarkozy est le « devil you know ». Le type dont on présume qu’il sait plus ou moins déjà naviguer en eaux profondes, veut bien risquer l’impopularité au nom de la nécessité et prendre les coups assenés par une horde d'adversaires disparates mais unis par une détestation irrationnelle de son personnage.

Et puis, Caliméro, tout le monde se fiche de lui, mais c’est tout de même lui le héros du dessin animé.

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