Ne dites plus "amen" mais "awomen"<!-- --> | Atlantico.fr
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Emanuel Cleaver awomen sexisme
Emanuel Cleaver awomen sexisme
©Kyle Rivas / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Découvrons les charmes imprévus du christianisme progressiste

Voilà qui ira droit au coeur de nos femmes, de nos filles et de nos maîtresses.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Traditionnellement chaque session du Congrès des Etats-Unis s'ouvre par une prière. Ce n'est pas pour rien que la devise du pays est "in God we trust". Cette fois-ci la tâche était dévolue à un pasteur méthodiste membre de la Chambre des représentants. Apres quelques mots sympathiques sur la liberté et la démocratie, il a conclu par un "amen" et un "awomen". Car dans "amen" il y a "men", un mot sexiste et discriminatoire. 

Il n'est pas nécessaire de connaître l'hébreu pour savoir "qu'amen" veut dire "ainsi soit-il". On peut être inculte et devenir pasteur (on plaint ses brebis). Et une inculture crasse n'empêche pas de siéger au Congrès. 

Il est vrai que ce brave homme s'est conformé - en les poussant un peu loin - aux codes édictés par  Nancy Pelosi... Dans les textes officiels du Congrès, selon sa volonté appuyée par la majorité démocrate, plus de "il", plus de "elle", plus de genres. Nous nous abstiendrons donc de dire que Nancy Pelosi est une femme.

Il convient d'aller plus loin afin de débarrasser le christianisme de ses oripeaux réactionnaires. Dieu le père - va donc savoir ce qu'il fait aux jeunes filles qu'il accueille dans son paradis ? Non ! Dieu la mère ! Il ne nous a pas échappé non plus que Jésus, selon les témoignages de ses comparses, était un homme. Voilà qui est fâcheux. 

Tournons nous plutôt vers Marie. En bonne mère juive, elle adorait son fils et ne voulait pas qu'il se sépare d'elle. Et lui, fils ingrat et dévoyé, la fuyait pour faire des bouffes avec douze de ses potes. 

Ces derniers d'ailleurs ne valent pas grand chose. Rien que des hommes ! Où sont les Rachel, les Sarah, les Bethsabée. Il faut que justice leur soit  rendue. Les Juifs ont, comme les Chrétiens, du chemin à parcourir. Vous serez certainement sensibles à l'horreur sexiste du "shalom". Un ami qui veut du bien aux Juifs suggère de le remplacer par " shalfemme", ainsi soit-il. Ou plutôt ainsi soit-elle.

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