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Les montres portées dans les tranchées reviennent à la mode, comment investir dans des objets de collection sans se ruiner : toute l'actu horlogère...
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... mais aussi des montres « squelette » au design ultra épuré, une nouvelle collection qui plaira autant aux hommes qu'aux femmes, et un scooter uniquement fait à partir de composants horlogers.

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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Lire aussi : "Éléments de style : le retour en force du gilet"

Les nouveaux codes de la guerre au poignet

Les hommes ont pris l’habitude de porter leur montre au poignet pendant la Première Guerre mondiale : au front, il fallait des montres faciles à consulter, lisibles, étanches et résistantes. La montre moderne est née de ce « cahier des charges militaires ». Avec sa nouvelle collection WW1, la jeune marque française Bell & Ross a voulu rendre hommage à ces premières montres militaires, qui n’étaient souvent que des montres de poche adaptées pour le port au poignet : on appréciera ainsi les « anses » qui tiennent le bracelet (il suffisait d’en souder deux à un boîtier de poche pour le transformer en montre-bracelet), les grands chiffres surdimensionnés et les aiguilles qui se détachent nettement sur le cadran noir. Au début du XXe siècle, la guerre avait fixé les codes de toutes les futures générations de montres militaires. Au début du XXIe siècle, Bell & Ross réussit à respecter ces codes en les modernisant...


Les nouvelles valeurs du luxe horloger

L’époque exige de la transparence, de ses hommes politiques comme de ses entreprises ou de ses montres : on apprécie désormais les montres « squelette » – c’est-à-dire épurées à l’extrême dans leur structure et dans l’exposition de leurs composants. L’époque exige également de la légèreté, dans son rapport à la vie comme dans son rapport aux autres ou aux montres : on voit s’imposer un nouveau style de montres, plus tape-à-l’œil et plus fidèles à l’understatement recherché. L’époque exige enfin de la minceur, dans sa propre gestion de l’indice lipidique comme dans l’allure de son montre : c’est la nouvelle vogue des montres ultra-plates, qui démodent les chronographes techniques portés sur l’épaisseur. Minceur, légèreté, transparence : trois valeurs fortes, intégralement respectées par la nouvelle Piaget Altiplano Squelette Ultra-plate, qui réussit à s’imposer comme un des plus élégants mouvements automatiques de ces dernières années et comme la plus maximaliste des propositions minimalistes de l’horlogerie des années 2010...

Le nouveau glamour des « glisseuses »

La génération « glisse » (sur l’eau, sur les trottoirs ou même dans les airs) a quelques mots de passe, dont une référence pour les poignets : Nixon. La marque est d’origine américaine, mais avec un très fort accent français, comme en témoigne son siège européen à Hossegor, dans les Landes. Nixon, c’est toujours un peu de provocation dans le respect dû à la tradition, dans un grand mélange esthétique qui mixe et remixe à l’envie la fusion des contraires. Témoin, cette collection Raider qui ressemblerait à une rivière de diamants portée avec un jean, ou à un maquillage glam-hollywoodien sur la fille qui porterait des rangers. Versant tradition : un boîtier bien rond, des aiguilles bien droites et un cadran dans le goût suisse. Versant provocation : le bracelet en caoutchouc et les cristaux façon diamants semés sur le boîtier de la montre. Si vous avez un cadeau pour une post-ado pré-adulte (ou l’inverse), c’est le bon moment : elles adorent ce genre « J’ai piqué la montre de mon mec, mais je l’ai remaquillée comme un rebelle que je suis »...

Le nouvel investissement des passionnés

Tout le monde n’a pas les moyens d’investir des centaines de milliers d’euros dans des montres de collection dont la cote ne cesse de s’envoler aux enchères. Comment concilier une passion pour les montres et le respect de son banquier ? En jetant un œil sur les « investissements passion » imaginés par Elite Advisers, un gestionnaire de fonds luxembourgeois qui préfère investir dans les vins, les bijoux ou les montres plutôt dans les actions. Pour les montres, c’est Precious Time (15 millions d’euros gérés avec 450 montres : + 15,5 % en 18 mois pour cette SICAV, dont les parts sont accessibles à tous) : la dernière newsletter du fonds nous révèle les coulisses de la chasse aux montres de collection, les récents records aux enchères (ci-dessous : un Patek Philippe « Heures du monde » adjugée 2,3 millions d’euros chez Christie’s, voici deux mois), les marques à suivre de plus près et les bons réflexes à garder. Un tuyau : certains investisseurs privilégiés peuvent découvrir, dans les coffres secrets des Ports-francs de Genève, les trésors de Precious Time. Attention, émotions fortes garanties...

Le nouveau vaisseau spatio-temporel lancé dans l’hyper-temps

Même si vous aimez les montres un peu bizarres, vous aurez du mal à rester indifférent à la nouvelle Hautlence HL 2.0, qui est un des « ovnis » les plus bluffants de ces derniers mois. La marque a été fondée par deux Français émigrés en Suisse (Hautlence = anagramme de Neuchâtel) pour inventer des montres plus amusantes que celles des manufactures où ils travaillaient. Là, ils n’ont pas lésiné. Avant de découvrir la vidéo qui explique tout des 552 composants de la montre et de ses 18 000 tic-tacs à l’heure, attendez-vous à découvrir des minutes qui reculent (« rétrogrades ») quand elles ont épuisé les charmes de l’heure en cours. N’espérez pas échapper à la fascination des heures, qui se déroulent comme autant de « panneaux » posés sur une « chenille » qui rappelle celles d’un char d’assaut. Demandez-vous si vous avez jamais vu un tel mouvement, en rotation sur lui-même toutes les heures sur le côté de la montre. Cette « montre » (sic) est prodigieusement complexe, mais ultra-mécanique dans sa philosophie. Ne vous désespérez cependant pas : il n’y en aura guère que 28 pour toute la planète...



Le nouveau scooter d’un bricoleur horloger

Le « Moto Art » étant l’art de bricoler sa moto pour la transformer en œuvre d’art, le « Watch Moto Art » est une discipline non moins artistique pour créer des motos à partir de composants horlogers (pièces de mouvements, cadrans, boîtiers, bracelets et « lunettes » – qui font d’excellentes roues. Le pape du moment, c’est Dan Tanenbaum, un Canadien qui nous fait découvrir son œuvre sur sa page Watch Parts Motorcycles. Son atout, c’est l’inspiration et le sens de l’objet : il crée au lieu de re-créer et il se risque sur des formes nouvelles, notamment le scooter horloger. Les curieux peuvent admirer cette série d’objets du temps chez Chronopassion (271, rue Saint-Honoré 75001 Paris), qui s’impose plus que jamais comme le rendez-vous favori des Parisiens fous de montres et d’objets du temps non conformistes...


D’autres d’informations sur les montres ?

Encore plus d’actualités sur les montres, ceux qui les font et ceux qui les portent ? Encore plus de coups de projecteur sur les coulisses de l’horlogerie ? Rendez-vous dans les pages du seul quotidien international de l’horlogerie : Business Montres...

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