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L'idée de moins d'interventionnisme de l'Etat fait son chemin.
L'idée de moins d'interventionnisme de l'Etat fait son chemin.
©Allociné

Et que ça saute !

A regarder de plus près les titres des journaux, une prise de conscience semble se faire sur les bienfaits illusoires de l'interventionnisme. Cette prise de conscience est-elle un phénomène transitoire ou une vraie tendance ?

Simone Wapler

Simone Wapler

Simone Wapler est rédactrice en Chef des Publications Agora (analyses et conseils financiers).

Elle est l'auteur de "Comment l'Etat va faire main basse sur votre argent: ... et ce que vous devez faire pour vous en sortir !", paru chez Ixelles Editions en mars 2013.

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Une bouffée d'optimisme se dégage. L'Europe exporte à nouveau, tous les pays ont vu le montant de leurs exportations augmenter. Tous les pays ? Non, “sauf en France” indique le quotidien suisse Le Temps. Mais à regarder de plus près les titres de nos journaux, une prise de conscience semble se faire sur les bienfaits illusoires de l'interventionnisme. Tout ne serait-il pas perdu dans ce pays ? La faillite ne serait-elle pas inéluctable ?

Dans Le Figaro, les patrons critiquent les aides publiques. Ils n'ont pas besoin de cela, disent-ils. Ils n'ont pas besoin de l'argent des contribuables, ils ont simplement besoin que l'Etat ne leur mette pas de bâtons dans les roues.

La Caisse des Dépôts affichera des pertes en 2012, nous apprend un entrefilet de L'Agefi. Le bras armé des “investissements” publics perd de l'argent. La Caisse des Dépôts va dévaluer sa participation dans France Télécom. Qu'allait-elle faire dans cette galère ? Ce n'est pas important. Ce qui est important c'est que les gens réalisent que la Caisse des Dépôts “investit” mal. Le secteur privé n'a pas besoin de la Caisse des Dépôts. Le marché sait très bien faire le tri des bonnes ou mauvaises entreprises pour peu qu'on leur laisse suffisamment d'argent pour avoir une trésorerie et des fonds propres.

“Je n'ai aujourd'hui qu'un seul ennemi qui se croit mon ami pour réussir : c'est l'Etat. (...) Laissez-moi souffler, laissez-moi travailler. Laissez-moi employer. Laissez-moi ma liberté”, Denis Cheneau, restaurateur à Reignier (Haute-Savoie) dans Les Echos.Les journaux nous apprennent aussi récemment que si les prix de l'électricité flambent, c'est en raison des subventions à l'électricité écologique. C'est ainsi que nous payons deux fois : une fois en tant que contribuable et une seconde en tant que client (pardon, usager).

Là aussi, le doute surgit, est-ce bien normal ?

Même le Wall Street Journal émet des doutes sur le bien-fondé des politiques interventionnistes des banques centrales : “Ainsi les banques centrales régissent l'économie mondiale, avec l'encouragement des politiciens qui sont heureux de voir les marchés d'actions et le prix des autres actifs augmenter. Ici et là, certains pointent du doigt les dangers de bulle si ceci continue – le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi l'a fait lundi – mais personne ne veut être le premier à retirer le bol de punch. C'est toujours chaque banque centrale et chaque devise pour soi”.

Mais tout n'est pas gagné. Le gouvernement français ne voit l'équilibre budgétaire que par la taxation. Toujours rien sur le front des économies, du moins d'Etat. Du coup, François Hollande s'est trouvé une mission en Grèce où il est allé prêcher les bienfaits de la fin de l'austérité. Il aurait pu profiter de son trajet pour (re)lire le livre des Gracques, ces hauts fonctionnaires socialistes qui ont publié en 2011 le manifeste ”Ce qui ne peut plus durer” (éditions Albin Michel).“Pour la France, le choix n'est pas entre la rigueur, le défaut ou la sortie de l'euro. Il est entre la rigueur sans défaut ou le défaut suivi par l'extrême rigueur.“ Vous voyez, encore une raison d'être optimiste : en 2011, il y avait des hauts fonctionnaires de gauche responsables. Ils vont bien un jour refaire surface...

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