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Quels sont les ministres menacés par les législatives ?
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Bataille

S'ils sont battus aux élections législatives, les vingt-six ministres qui se présentent devront quitter le gouvernement.

Perdre, c'est s'en aller. C'est ce qu'a rappelé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Ainsi, tout membre du gouvernement qui perdrait l'élection législative à laquelle il se présente ne pourra pas rester au gouvernement. Le nouveau Premier ministre se veut intransigeant sur l'exemplarité de ses collègues. Cette règle n'est pas nouvelle. Catherine Trautmann, secrétaire d'Etat chargée des Personnes âgées, ou encore Georgine Dufoix, en charge des Questions familiales en avaient fait les frais en 1988. Plus récemment, on se souvient encore de l'échec d'Alain Juppé en juin 2007. Alors ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable, au sein du gouvernement Fillon, l'homme politique est battu de justesse dans la deuxième circonscription de la Gironde par la socialiste Michèle Delaunay.

Alors, qui des nouveaux ministres devront cette fois quitter leur poste ? Ils sont vingt-six à prendre ce risque. Si la plupart des ministres en lice pour les législatives n'ont rien à craindre, d'autres, quatre plus précisément, ont de quoi avoir peur…

Marie-Arlette Carlotti : La ministre déléguée aux Personnes handicapées pourrait bien perdre son ministère nouvellement acquis. La socialiste est en effet candidate dans la cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône, fief de Renaud Muselier, patron de l'UMP locale. Elle atterrit dans une circonscription qui a voté Hollande à 50,22%, bien en dessous de son score national. La ministre pense bien gagner sa circonscription. Elle a déclaré être "une élue de terrain, enracinée dans [sa] ville et dans [son] quartier".

Aurélie Filippetti : La ministre de la Culture et de la Communication n'a pas eu de chances. Le nouveau redécoupage électoral de 2012 a entrainé la fusion de sa députation avec celle, voisine, acquise à la droite. L'élue de Moselle, qui se présente dans la première circonscription à Metz affrontera donc l'UMP Julien Freyburger. Cela aurait pu être pire puisque le candidat UMP n'est pas le député sortant. Aurélie Filippetti n'a pas peur puisqu'elle s'est déclarée ce vendredi "prête à prendre le risque de perdre [son] poste au gouvernement. Le seule légitimité, elle vient de l'élection au suffrage universel, c'est indispensable".

Benoît Hamon : Le ministre délégué à l'Economie solidaire brigue la onzième circonscription des Yvelines, à Trappes, ancrée à droite. Il affronte le député sortant Jean-Michel Fourgous, qui a conquis son premier mandat de député en 1993, et a été élu en 2007 avec 52% des suffrages. Le socialiste pourrait toutefois l'emporter, ayant été fortement médiatisé dans son rôle de porte-parole du PS.

Stéphane Le Foll : Le nouveau ministre de l'Agriculture l'a confirmé : il se présentera bien dans la quatrième circonscription de la Sarthe, celle de Sablé. Cette circonscription était autrefois détenu par François Fillon. Stéphane Le Foll n'affrontera toutefois pas l'ancien Premier ministre, mais le député maire UMP de Sablé, Marc Jouaud. Le fait que François Hollande soit arrivé largement en tête au niveau local avec un score de 53% a de quoi rassurer le candidat socialiste.

 Dans une moindre mesure, Pierre Moscovici dans le Doubs pourrait affronter un combat serré à l'issue du premier tour. Dans le Tarn, Sylvia Pinel à l'artisanat pourrait aussi faire face à un combat compliqué. 

Il faut enfin noter que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droites des femmes et porte-parole du gouvernement, qui avait hérité de la circonscription la plus difficile à prendre, a officiellement retiré sa candidature. La ministre briguait la quatrième circonscription du Rhône à Lyon remportée en 2007 par l'UMP Dominique Perben avec une large avance, 53,57%. La socialiste a ajouté : "Je fais toute confiance à Anne Brugnera et à son suppléant Walter Graci pour mener, au nom de la majorité présidentielle, la bataille des législatives dans la 4eme circonscription du Rhône".

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