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Et si on parlait plutôt politique ?
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EDITORIAL

Quand les rumeurs et les grands déballages prennent en otage la vie politique et les préoccupations premières des Français...

Alain Renaudin

Alain Renaudin

Alain Renaudin dirige le cabinet "NewCorp Conseil" qu'il a créé, sur la base d'une double expérience en tant que dirigeant d’institut de sondage, l’Ifop, et d’agence de communication au sein de DDB Groupe.

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Entre omerta et grand déballage, nous passons allégrement de tout l’un à tout l’autre. Dimanche dernier, le Journal du Dimanche faisait sa une sur Martine Aubry face aux rumeurs sur sa vie privée, avec une photo au look paparazique. Le mot « rumeur » est un hameçon à audience, un attrape lecteurs (pour ne pas dire autre chose). Il est vraisemblable que « Le projet de Martine Aubry » eut été moins accrocheur et aurait donc moins incité à la lecture, donc à la valorisation du titre.

Tout ceci n’est qu’avatar, la vraie vie, c’est celle de la lutte contre le taux de chômage, de la création et du développement des entreprises, de la réduction de la dette, de la lutte contre notre déficit du commerce extérieur, de la préservation de notre environnement, de la réduction des inégalités sociales. Je me fous de savoir si l’idée qui réduira le chômage est de gauche ou de droite du moment qu’elle donne des résultats sans créer d’importants dommages collatéraux sur la dette ou les impôts.

Énoncer systématiquement depuis plusieurs années que le PS n’a pas d’idées est une fine stratégie politique, mais l’objectif ultime n’est pas d’être sélectionneur ou d’être inscrit sur la feuille de match, l’objectif c’est bien de gagner le match, et on ne gagne pas un match en hurlant que l’entraîneur d’en face est un c__. Les rumeurs, les histoires de vies privées … ras le bol !

Dans ce superbe film britannique de Hugh Hudson, « Les chariots de feu », qui se déroule autour des Jeux Olympiques de 1924 à Paris, Harold Abrahams (Ben Cross à l’écran), qui remportera le 100 mètres, dispose d’un entraîneur personnel en la personne de Sam Musabini (Ian Holm à l’écran). Sur la ligne de départ, Musabini n’a qu’un seul et ultime conseil : regarder son couloir, et son couloir uniquement, jusqu’à la ligne, ne jamais courir en surveillant l’adversaire. Ecoutez Monsieur Musabini, arrêtez de nous parler des autres ou de lancer des leurres, parlez-nous de vos idées, de vos solutions, soyez fidèles à vos convictions, ne surfez pas sur les vagues médiatiques. 2012 est aussi une année olympique, alors courez dans votre couloir !

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