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Margot Robbie, l’actrice la plus belle et la plus dangereuse d'Hollywood
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THE DAILY BEAST

L’actrice australienne illumine l’écran dans "Suicide Squad", où elle campe le personnage d'Harley Quinn. Elle s'est rapidement imposée comme l’une des actrices les plus magnétiques du moment.

Nick Shager

Nick Shager

Nick Shager est critique de cinéma et écrivain. Il s'intéresse à la Pop-culture et rédige, notamment, pour le Daily Beast.

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Copyright The Daily Beast - Nick Shager.

Il ne s’agit pas ici d'un portrait de Margot Robbie à la Vanity Fair, qui a hérissé quelques poils. Il ne va pas essayer de décrire la beauté de cette actrice de 26 ans ni d’expliquer son attirance pour les différences entre son pays natal, l’Australie, et les États-Unis (actuelles ou d’il y a 50 ans).

L’article ne flirtera pas, ne s’occupera pas de sa vie amoureuse et ne s’attardera pas sur ses attributs physiques, qui seront d’ailleurs mieux admirés après une recherche de 3 secondes sur internet et avec les millions de photos d’elle qui s’y trouvent. Il ne vous fera pas penser que de la bave s’accumule à la commissure de mes lèvres tandis que j’écris cet article. Non, cet article sur Margot Robbie traitera plus de ses talents d’actrice, voire même d'une véritable star de cinéma, un statut encore plus renforcé depuis la sortie du film.

Tous ceux qui ont subi l’intense campagne de promotion pour le film de David Ayers, tiré de DC Comics, le savent :, l’histoire est celle d’une haut-fonctionnaire sans pitié du gouvernement (Viola Davis) qui rassemble "les pires des pires" dans une mission suicide. Ce gang de méchants est composé de Will Smith qui joue Deadshot, Jai Courtney comme Boomerang, Jay Hernandez joue El Diablo et Cara Delavigne comme Enchantress. Ils croisent tous le chemin de Jared Letho, qui joue l’ennemi éternel de Batman, Le Joker. Mais ils sont tous assez secondaires par rapport à Margot Robbie, qui se grime de maquillage de clown, a une queue de cheval blanche et violette, et se promène avec sa batte de baseball sur l’épaule.

Celle qui joue le rôle de la psychiatre et petite amie du Joker vole la vedette aux autres acteurs du film, voire même de tous les acteurs de l’été. Harley Quinn est une femme fatale psychotique qui parle en minaudant avec un accent très newyorkais. Elle s’habille en talons hauts, bas résilles, T-shirt criards et veste rouge brillante ; une panoplie qui risque d’être omniprésente pour le prochain Halloween. C’est le costume type de la femme aguichante qui donne des sueurs froides aux pères des jeunes adolescentes. L’érotisme enjoué et lunatique du personnage est central dans son interprétation. Il n’y a pas d’images plus fortes dans "Suicide Squad" que celle de Margot Robbie se promenant dans les ruines de la ville, une batte de baseball sur l’épaule, une boule de chewing-gum au bord des lèvres maquillées et sarcastiques.

"Nous sommes les méchants, c’est ce que nous faisons" dit-elle au militaire qui la suit quand elle dévalise  un magasin. Dans quasiment chacune de ses scènes, Margot Robbie apporte une décharge d’exubérante malicieuse, même quand elle fracasse des crânes avec détachement. Ce faisant, elle montre clairement que sa sexualité est au centre de son pouvoir, une caractéristique également présente dans "Le Loup de Wall Street" tourné par Martin Scorsese en 2013.

La Harley Quinn de "Suicide Squad" est comme la Naomi du "Loup de Wall Street",  maitresse lascive d’abord puis deuxième épouse du trader véreux Jordan Belfort. Avant tout, une femme définie par son apparence. Mais dès le début, Robbie fait de la sexualité de Robbie une arme subtile, comme le montre la scène où elle joue avec le désir d’un Leonardo Di Caprio bavant de désir dans la chambre de leurs enfants. Mais bien avant cette scène,elle était déjà une star affirmée des séries TV australiennes (Neighbours d’abord pendant trois saisons et ensuite Pan-Am sur ABC). Margot Robbie a davantage révélée sa personnalité intelligente et perçante sous une apparence solaire dans "Focus" dans lequel elle a joué pour la première fois avec son collègue Will Smith dans "Suicide Squad". Dans le film de Glenn Ficara et John Requa, Robbie et Smith joignent leurs talents pour arnaquer des artistes qui ont un goût prononcé pour les relations libertines et la drague. Que ce soit à ses côté comme complice ou face à lui comme adversaire, Robbie est tout à fait à la hauteur de son illustre compatriote en terme de charisme fin et de naturel décontracté.

Même si "Focus" n’a pas fait d’étincelles au box-office, ce film – comme son inoubliable apparition dans une baignoire dans "The Big Short" - montre que l’attrait pour Robbie n’est pas seulement motivé par son charisme sexuel basique, mais pour sa malice et son puissant jeu d’actrice. Non pas que l’entière performance de Robbie repose seulement sur son physique. L’année dernière, dans "Z for Zachariah", cette fois-ci en brune, elle était Ann, naviguant dans des plaines sauvages après une apocalypse écologique. Elle rencontre des acolytes (Chiwetel Ejiofor et Chris Pine). Dans un rôle dans lequel elle avait de longues scènes sans dialogues, Robbie a su montrer  la finesse de son jeu avec en point d’orgue la scène finale plein d’ambiguïté où elle et Ejiofor se regardent mutuellement, l’air de dire "et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?"

Ce film, que peu de gens ont vu, est probablement son rôle le plus complexe à ce jour. Personne n’accusera "Suicide Squad" d’être un film complexe, à tiroirs.. Les mots "bordélique", "débile" et "puéril" sont plus à même de décrire le film de David Ayers, inspiré de la bande dessinée qui cherche une raison de rassembler tous les antihéros, puis inonde l’écran d’effets spéciaux, de carnage et de chaos à chaque minute du film.

C’est plutôt un film médiocre qui espère devenir un blockbuster en tirant sur toutes les ficelles, surtout celle de la (fausse) rébellion, incarnée ici par l’acteur oscarisé Jared Letho qui joue un "Joker" qui porte sa folie sur ses tatouages. Malgré des dialogues très pauvres et une histoire d’amour très peu développée entre elle et le Joker, prince des voleurs, Robbie se hisse brillamment au-dessus de la mêlée de "Suicide Squad". Elle est à la fois séduisante et effrayante, enjouée et stricte. En dépit de l'’approche "entre deux chaises" de Ayers, qui ne veut pas que ses méchants soient trop méchants, elle est la seule qui joue le jeu de la folie et de la malice à fond. Dans tous ce chaos, elle est délicieusement vilaine, est-on tenté de dire.

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