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Mais qu'est-ce qu'un converti à l'islam pouvait bien faire à la Direction des renseignements de la préfecture de police ?
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

On est bien protégés…

Les voix d'Allah sont impénétrables. Et bien trop compliquées pour la hiérarchie policière.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au début, et comme d'habitude, ça commençait mezza voce. Mickael H, informaticien dans un des services les plus sensibles de la police, était calme, doux et gentil nous annonça-t-on d'abord. Il ne présentait aucun signe d'alerte d'après Castaner. Rien donc qui aurait pu inquiéter ses supérieurs.

En passant, et au même moment, on apprit qu'il était converti à l'islam depuis 18 mois. Il est bien normal que la préfecture de police ne privilégie ni ne discrimine aucune religion. Mais la conversion, selon des exemples répertoriés, est le plus souvent un acte frénétiquement militant avant d'être religieux. Le néophyte a à cœur de se montrer digne de la religion qui l'a accueilli. Les pires des bourreaux de Daesh étaient des convertis.

Comment peut-on accepter  dans un endroit aussi surveillé dans son recrutement que la conversion de Mickael H n'ait entrainé aucune réaction ? On sait que le personnel de ce service est soumis à des procédures d'habilitation permanentes. Une conversion à l'islam aurait dû quand même interpeller…

Or, jusqu'à la tuerie de jeudi, il ne s'est rien passé. La faute au supérieur hiérarchique de Mickael H ? Comme à l'accoutumée c'est lui et personne d'autre qui sera éventuellement sanctionné. Pourtant dans la recherche des responsabilités et des manquements il faudrait monter plus haut : Castaner, Philippe, Macron. Ils sont tous à l'origine d'un discours lénifiant qui se résume à un "Circulez, il y a rien à voir", destiné à protéger une religion contre toute stigmatisation. Car, répète-t-on doucereusement, il ne faut pas verser dans l'islamophobie qui fait le lit du RN.

Une posture de déni aussi stupide que contre-productive. Toute la France sait, par expérience et par intuition, à quelle religion s'est converti Mickael H. Nul n'ignore non plus que bien que malentendant il a entendu une voix qui lui ordonnait de tuer des flics mécréants. Et tout le monde pressent que son acte relevait du terrorisme islamique (ce qui est patent depuis hier). Nous attendons maintenant l'habituel communiqué qui nous dira qu'il ne faut pas confondre la majorité pacifique des musulmans avec un tueur fou. 

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