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Lorsqu'on conduit, il y a un risque bien pire que d'écrire des textos, et c'est...
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Vivons seuls

Une étude fédérale américaine met en lumière un facteur de risque trop longtemps ignoré.

On nous parle toujours du risque qu'il y a à utiliser son téléphone portable en voiture, mais il y a un risque bien plus grave dont on ne parle pas. Il est assis à côté de vous : c'est le passager.

Le passager est impliqué dans plus de la moitié des accidents de la route qui mettent en cause un conducteur inattentif : ce chiffre est annoncé par une large étude américaine qui a recensé toutes les collisions de l'année 2015. En France, l'inattention est responsable de 8% des accidents mortels, derrière la vitesse (31%), l'alcool (20%) et les stupéfiants (9%), mais devant le téléphone portable (1%).

Le passager vous distrait par sa conversation (57% des cas), par les mouvements de danse (7%) qu'il vous impose quand résonne sa chanson préférée.

Le passager peut vous mettre en colère par ses propos, stimulant par là une conduite plus agressive (qualifiée de "road rage" aux États-Unis).

Le passager, s'il est enfant, accroît de quatre fois vos risques d'accidents ; s'il est nourrisson, de huit fois.

À moins qu'il ne se taise tout à fait (et dans le cas où son silence n'aurait rien d'hostile), le passager constitue en tant que tel une cause d'inattention qui dégrade vos performances de conduite.

Le fait de manger en voiture, d'ajuster le volume de la radio, de se maquiller ou même de se photographier posent d'importants risques, mais qui sont tous inférieurs à celui que représente le passager.

Le passager est d'autant plus un danger que le conducteur est un jeune adulte. Aux États-Unis (où le permis B peut être obtenu dès l'âge de 16 ans), les jeunes hommes accompagnés ont réalisé six fois plus de manœuvres illégales conduisant à une collision. Dans deux cas sur trois, ils avaient une conduite agressive avant l'impact.

La menace du passager n'est pas nouvelle : en 2000, le ministère américain des transports alertait déjà les sites d'informations. En 2006, l'université du Michigan lançait un nouveau SOS. Les voitures sans chauffeur nous sauveront-elles enfin de nos enfants et amis ?

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