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Les seuls insoumis sont les entrepreneurs ! Les autres "Insoumis" sont de pitoyables parodies
©BERTRAND GUAY / AFP

Les entrepreneurs parlent aux français

En fait, ces "Insoumis", sont soumis à des codes tristes et convenus. Rien de neuf.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Paris. Samedi 5 août. 15H. Il reste, sur la place de la Concorde, une foule considérable « d’Insoumis ». Ils sont près de 40, selon la police, plutôt 42 selon les passants, dont votre serviteur. Ils agitent péniblement des drapeaux ridicules qui revendiquent leur insoumission, sur une place où leur incongruité en font les décapités du week-end. Ils ont l’air de réfugiés politiques déplacés, égarés, en ce premier beau week-end, qui atteste d’un réchauffement climatique tardif, alors que la principale envie des Parisiens et des touristes, n’est pas de mettre la ville à sang, mais de l’admirer. La visiter. En retrouver les plaisirs. Chacun a envie de se soumettre à la douceur du climat, d’un soleil retrouvé. Les tenues aussi légères que l’esprit, flottant au vent, heureux d’être à Paris. Un plaisir rare dans cette capitale stressée et tendue, par une circulation assassinée par la Mairie de Paris.

Soumission, soumission, chacun ne rêve que de se soumettre au bonheur, même fugace, d’un rayon de soleil, d’une terrasse embrasée par la chaleur, avec sa famille, ses amis. Le regard perdu sur ce que l’homme et la nature ont fait de mieux. Un ciel bleu. Des monuments parfaits. Témoins d’une histoire qui raconte notre rayonnement passé. Un passé qui remonte à la surface, dans un pays qui profite d’une croissance temporaire, mais salutaire. Dans un pays, qui a reconquis une image internationale parfaite. Dans un pays dirigé par l’un des rares présidents qui fasse l’unanimité à l’étranger, sauf chez les « insoumis ». Pendant que Forbes (et d’autres) fêtent la présidence française, les « zadistes Mélanchoniens » veulent pendre le président et le montrent, comme les Islamistes qu’ils admirent tellement (voir les déclarations sur le Hamas de Mélanchon pendant l’été 2015), lorsqu’ils brûlent à Téhéran ou ailleurs, les drapeaux américains. Cette foule « insoumise » qui tente de rendre légers et divertissants, des codes qui n’appartiennent qu’aux dictatures et aux mouvements les plus nauséabonds, semble en dehors du temps. Vivre sur une autre planète. Elle sent le besoin de se révolter contre le premier Président qui semble réussir à prouver que la France est réformable et qu’elle peut retrouver sa place, celle de l’époque où rayonnait notre nation. Il faudrait donc lutter contre la réussite ? Le rebond ? La croissance ? La réforme ? Notre image retrouvée ?

En fait ces insoumis, sont soumis à des codes tristes et convenus. Rien de neuf. Si ce mouvement était entièrement composé d’ado « achnéeux », on pourrait le trouver amusant. L’excuse de la jeunesse rendrait le mouvement sympathique. Mais Mélanchon  et son rouquin à la coupe SS, interdits par le Crif de la marche en soutien de la famille Knoll pour antisémitisme notoire, ne sont plus des ados, et leur mouvement sent la tentative d’exister par tous moyens. Pour que le leader maximo ne disparaisse pas trop de la scène en attendant les prochaines élections, afin d’asseoir les finances du « parti ».

Les Insoumis devraient venir prendre des leçons chez les entrepreneurs. Les seuls vrais insoumis, c’est nous ! Nous le faisons à nos propres risques, sans accuser les autres quand nous échouons, sans faire notre notoriété et notre éventuelle richesse au détriment de ceux qui la créé, sans pointer les autres du doigt, sans fabriquer des poupées à l’effigie de nos compétiteurs en leur promettant la potence. Nous méritons notre place, non par rapport aux autres, mais en méritant par nous mêmes. Cette France des riches que Macron serait en train de favoriser, c’est nous ! Pas les quelques centaines de contribuables qui paieront un peu moins d’impôts, ce qui peut se comprendre dans un pays où 20% des foyers paient 80% des impôts, et où 50% des foyers ne paient pas d’impôts ! Il me semble que la contribution du « riche » est déjà plutôt conséquente, et que relâcher la pression ne peut que les inciter à produire plus. Déshabiller le riche, n’a jamais enrichi le pauvre, nous commençons enfin à le comprendre. « Président des riches » disent nos insoumis ! Suivons leur programme, et ainsi, débarrassés des riches, des « premiers de cordées », il ne restera rien aux Insoumis à se mettre sous la dent. Plus personne pour payer leurs indemnités de députés, incongrues et assorties d’avantages dont on ne voit pas beaucoup les Insoumis se plaindre. Plus personne pour payer les 80% d’impôts de 100% des citoyens français. Plus personne pour faire, dans les grandes entreprises, la politique RSE, développement durable, d’apprentissage, que l’Etat est bien incapable de réaliser. Plus personne pour consommer et alimenter ainsi la machine à produire française, le commerce, et la myriade de taxes qui l’accompagne.

Les Insoumis souhaitent que nous soyons tous pauvres, pour ne plus faire de jaloux. Créer une grande fraternité de « gueux », de « sans dents », vivant du revenu universel, sans qu’on sache alors, qui le paiera. Les premiers de cordée, les entreprises, les PME, à qui on tente de rendre la vie facile, sont le poumon, le cœur et l’âme de ce pays. Le dernier lien d’humanité, qui attache une importance considérable à ceux qui peuplent son entreprise, ses salariés. Simplement parce qu’une entreprise de 20 salariés, plus de 80% des entreprises françaises, n’est rien, sans ses salariés. Des PME dont les dirigeants gagnent en moyenne moins de 2000 euros par mois, moins qu’un salarié, avec une chance faible de vendre leur entreprise pour avoir un capital capable d’alimenter leur future retraite. Sans chômage. Sans protection. Ou encore les start-up, dont 1 sur 12 réussi pendant que 11 tombent. C’est cela la France des Riches que dénoncent les Insoumis. Alors que les PME représentent souvent le prolétariat de l’économie. Mais la seule créatrice nette d’emplois en France. Macron, président de ces riches là, doit encore accélérer les mesures capables de leur donner le carburant qui profitera au « peuple », y compris ces faux insoumis, qui font honte à la France.

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