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La Turquie d’Erdoğan est-elle en route vers la dictature ?
©REUTERS/Umit Bektas

Chemin glissant

Le coup d’Etat avorté qui a eu lieu en Turquie le 15 juillet a considérablement changé la donne en Turquie car il semble que désormais, le président Recep Tayyip Erdoğan devenu une véritable icône (le président "élu démocratiquement qui a survécu à un putsch") intouchable qui a désormais les mains libres pour accéder à son rêve : devenir le nouvel Atatürk version islamique.

Alain Rodier

Alain Rodier

Alain Rodier, ancien officier supérieur au sein des services de renseignement français, est directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Il est particulièrement chargé de suivre le terrorisme d’origine islamique et la criminalité organisée.

Son dernier livre : Face à face Téhéran - Riyad. Vers la guerre ?, Histoire et collections, 2018.

 

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La Turquie ne laisse personne indifférent car son histoire remonte dans les profondeurs de l'humanité, le pays est magnifique et le peuple turc est attachant. Par contre, selon les critères occidentaux, le "Turc" reste fruste et brutal. Il n'est pas animé par la sensiblerie que l'on rencontre communément sur le Vieux continent. Cela explique que face à l'adversité, le Turc fera preuve d'une très grande résilience, voire d’une violence débridée. Cela a été constaté à de multiples reprises, particulièrement lors des coups d’Etat de 1960, 1971 et 1980, le renversement (pas vraiment un coup d’Etat) de Necmettin Erbakan en 1997 par l’armée s’étant lui passé dans un calme relatif. Cela s’est aussi vérifié lors des derniers évènements de juillet où les militaires "félons" on été soumis à la "juste vengeance populaire". La phrase "malheur aux vaincus" est bien présente dans l’âme turque.

La personnalité d’Erdoğan est très complexe

De l’extérieur, il est particulièrement difficile de comprendre l'attitude du président turc car ses déclarations tonitruantes, ses virages à 180° de sa politique intérieure et extérieure, son habileté politique à jouer les uns contre les autres, son goût pour l'affichage de la puissance en déroutent plus d'un. Le qualificatif de "double jeu" lui est souvent attribué mais, dans les faits, pour lui, tout est parfaitement clair : il mène "son jeu" dans "son intérêt" et dans ce qu'il pense être celui de la Turquie. Les derniers évènements marquent l’aboutissement de ses espoirs les plus fous.

Né en 1954, Erdoğan est issu d'un milieu modeste des bords de la mer Noire, celui des populations lazes, lesquelles sont un peu considérées avec condescendance en Turquie comme les Belges le sont en France [1]. Il aurait effectué des études supérieures au sein de la faculté des sciences économiques et commerciales de l'université de Marmara, point qui est contesté par certains opposants. Il est parvenu à la force du poignet et avec l'aide du mouvement sociétal et religieux Gülen, à conquérir la mairie d'Istanbul en 1994. Depuis, il a mené une brillante carrière au sein du Parti de la justice et du développement (AKP) dont il fut un des deux fondateurs. Il a été amené à occuper les fonctions de Premier ministre de 2003 à 2014, avant de devenir le premier président turc à être élu au suffrage universel direct.

Il a toujours remporté les élections auxquelles il s'est présenté et sans avoir besoin de "bourrer" les urnes. En effet, l’AKP a mis en place un système électoraliste calqué sur ce que font ailleurs les Frères musulmans : action sociale dans les couches les plus défavorisées accompagnée par un embrigadement politico-religieux rendu presque obligatoire par un encadrement des "masses populaires" des banlieues des grandes villes par une hiérarchie pyramidale qui débute au plus près sur le terrain (chef d’immeuble, d’îlot, de quartier, etc.). Il convient de reconnaître qu’il est très populaire auprès des classes laborieuses dont il a considérablement amélioré les conditions de vie en misant sur un développement économique important qui a été présent au début de son mandat. En ce qui concerne les zones rurales, elles sont traditionnellement favorables aux mouvements islamistes -donc l’AKP- du fait de la forte présence de la religiosité. Erdoğan a aussi fait de la lutte contre la corruption un de ses chevaux de bataille, ce qui a également profité à ses succès électoraux tant la classe politique précédente était sujette aux compromissions, particulièrement avec le crime organisé. Cela ne l’a pas empêché d’être rattrapé par quelques affaires dans lesquelles, lui ou ses proches, ont été impliqués. Toutefois, celles-ci ont été étouffées de manière autoritaire, les policiers et les juges un peu trop curieux ayant été démis de leurs fonctions. Suite au putsch avec lequel ils n’ont à l’évidence rien à voir, l’arrestation massive de magistrats et la mise à l’écart de 3000 policiers entre également dans cette politique d’intimidation du système sécuritaire qu’il pense devoir répondre exclusivement à ses ordres.

Erdoğan est animé par trois sentiments :

  • un nationalisme turc profond ;

  • une profonde religiosité très influencée par les Frères musulmans ;

  • une mégalomanie exacerbée.

La question kurde

En 2009, Erdoğan, alors Premier ministre chargea Hakan Fidan, son fidèle chef des services secrets, le Milli İstihbarat Teşkilatı (MIT), d'entamer des négociations avec le mouvement séparatiste kurde PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan)  en se servant d'Abdullah Öcalan, le charismatique leader et fondateur du PKK qui purge une peine de prison à vie sur l'île l'Imrali [2]. Afin d'entrer en contact avec les responsables séparatistes kurdes, Fidan a utilisé les dirigeants du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) en les autorisant à rendre visite au célèbre prisonnier sur son île-prison. L'objectif d'Erdoğan était de devenir le responsable politique ayant résolu la question kurde, une première dans l'histoire de la Turquie moderne ! Il a appuyé les négociations par de nombreuses mesures symboliques de libéralisation qui ont été décrétées dans le sud-est du pays, comme la généralisation de l'utilisation de la langue kurde. En contrepartie, il espérait recevoir le soutien des électeurs kurdes lors des élections législatives du 7 juin 2015.

Seulement, pour la première fois, son parti l'AKP a perdu la majorité  absolue au parlement, les Kurdes préférant se tourner vers le HDP qui a obtenu 13,12% des voix. Erdoğan a considéré que c'était là un affront personnel et surtout, que cela l'empêchait de réaliser son rêve : le changement de la Constitution pour faire adopter un régime présidentiel taillé à sa personne. Il a alors saboté la formation d'un gouvernement de coalition et a ordonné la reprise des frappes aériennes des bases arrières du PKK située en Irak du nord. En réaction, le PKK a repris les hostilités dans le sud-est de la Turquie et en multipliant les actions de type terroriste sur l'ensemble du territoire turc. Les nouvelles élections législatives - rendues nécessaires du fait de l'impossibilité de désigner un gouvernement - ont eu lieu le 1e novembre 2015. Elles ont permis à l'AKP de reprendre des sièges mais sans toutefois obtenir la majorité qui lui était nécessaire pour changer la Constitution dans le sens voulu par Erdoğan. Par contre, l'immunité parlementaire des députés HDP accusés de "terrorisme" a été levée ce qui a permis d'étendre la chasse aux sorcières qui battait déjà son plein contre les intellectuels et les journalistes d'opposition.

Pendant ce temps là, les affrontements ont redoublé d'intensité dans le sud-est du pays, la majorité des villes étant soumises à des couvre-feux et victimes d'importantes destructions. L'objectif militaire était de constituer une sorte de No man's land le long des frontières syrienne et irakienne pour empêcher le transit d'activistes kurdes depuis ces pays. C'est surtout le nord de la Syrie qui inquiète Erdoğan car une entité kurde est en train de s'y créer sous la houlette du PYD (Parti de l'union démocratique), le cousin germain du PKK.

Les suites du coup d’Etat vont considérablement affaiblir les capacités militaires turques, au moins le temps de réorganiser une hiérarchie. De plus, celle-ci risque de ne pas se baser uniquement sur la compétence des officiers mais sur leur fidélité au président Erdoğan, ce qui n’est pas un gage d’efficacité pour l’avenir.

Les printemps arabes

Au début des "révolutions" arabes, Erdoğan était persuadé que la Turquie allait pouvoir enfin jouer un rôle à sa mesure d'autant que les Frères musulmans se retrouvaient au pouvoir en Egypte et très présents en Tunisie et en Libye.

En Syrie, tous les services de renseignement - dont le MIT turc - assuraient que Bachar el-Assad, avec lequel Erdoğan avait entretenu des relations très cordiales jusqu’à 2011, allait tomber. Tous pensaient qu'il suffisait d'apporter un petit coup de pouce aux mouvements rebelles qui se structuraient autour de radicaux islamiques. A l'époque, cette analyse était partagée par les Occidentaux en général et la France en particulier, qui avaient agi en ce sens lors de l'intervention militaire en Libye  qui avait été approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU [3].

La Turquie, qui en tant que membre important de l'OTAN, assure la couverture sud-ouest de l'Europe, se croyait soutenue dans l'aide qu'elle apportait aux différents mouvements rebelles syriens. Ankara ne faisait pas vraiment de "tri" entre ces derniers, tout étant bon à prendre dans la mesure où ils s'opposaient par les armes à Bachar el-Assad. Toutefois, la situation commençait à s'éterniser et des émanations d'Al-Qaida "canal historique" apparaissaient sur le terrain où elles prenaient progressivement le pas sur l'Armée syrienne libre (ASL). Peu importait à Ankara qui, depuis les guerres deux guerres de Tchétchénie, avait toujours accueilli des volontaires djihadistes sur son sol, notamment caucasiens. A noter qu’à l’époque, l’AKP ne dirigeait pas le pays ! Erdoğan a bien été obligé de constater que ses espoirs placés dans les "révolutions" en Egypte, en Libye et en Tunisie s'évanouissaient les uns après les autres. Il a cependant persisté à maintenir son effort en Syrie, ne prenant pas en compte la scission officielle intervenue en 2014 entre le Front al-Nosra - le bras armé d'Al-Qaida "canal historique" - et le groupe Etat islamique [4]. Surtout, il a laissé faire Daech qui rencontrant de nombreux succès en Syrie [5], s'est attaqué aux Kurdes, en particulier à Kobané. Il a interdit aux Américains, qui avaient décidé d'aider les Kurdes, d'utiliser les facilités militaires turques, en particulier la base aérienne d'Incirlik. Peu importe, les bombardiers et ravitailleurs américains décollèrent d'ailleurs, notamment de Jordanie et pays du Golfe persique, pour appuyer la résistance kurde. De cet épisode, l'opinion internationale retiendra l'image des chars turcs positionnés en spectateurs à la frontière face à Kobané. C'est à ce moment là que l'on commencera à vraiment parler du "double-jeu" turc.

Toutefois, la position d'Erdoğan allait évoluer car la pression américaine se faisait de plus en plus insistante, si bien qu'en juillet 2015, il ouvrit la base d'Incirlik à la coalition anti-Daech qu'Ankara a alors rejoint. Sa participation militaire est toutefois restée symbolique jusqu'au printemps 2016, les frappes de l'aviation turque étant réservées aux rebelles du PKK.

Fin septembre 2015, survient l'intervention militaire russe en Syrie. Erdoğan s'y oppose avec vigueur. La tension maximales est atteinte en novembre lorsqu'un bombardier Su-24 russe est abattu alors qu'il pénètre dans l'espace aérien turc pendant quelques secondes. Cette action, dans un créneau espace/temps si limité, laisse penser que deux F-16 turcs étaient placés en embuscade. Une telle opération en Turquie ne peut être autorisée que par les plus hautes autorités politiques. A l’évidence, Erdoğan a cru qu’il pouvait défier Poutine. Il faut reconnaître que l'aviation russe s'affranchissait régulièrement des frontières ne pensant pas s'attirer une riposte aussi brutale. Cela conduisit à la rupture politique entre les deux pays. Dès lors, le PYD recevra une aide matérielle russe plus importante. En mai 2016, un hélicoptère AH-1W Super Cobra turc sera abattu dans l'extrême sud-est de la Turquie par un missile anti-aérien portable 9K38 Igla,vraisemblablement récupéré par le PKK auprès de son cousin syrien...

Le Groupe Etat Islamique (GEI, Daech) frappe en Turquie

Les premiers attentats attribués à Daech surviennent en 2015, visant des sympathisants de la cause kurde et des opposants à l'AKP. Le GEI ne les revendique pas car, en réalité, ces premières actions terroristes ne visent pas directement le pouvoir turc mais plutôt ceux qui le contestent ; par contre, il revendique l'assassinat de journalistes qui lui sont opposés. Il en restera un sentiment de malaise, d'aucuns prétendant que les services turcs ont laissé faire sur instruction d’Erdoğan. La Turquie est géographiquement un point de passage obligé vers l'"Etat islamique" pour les hommes, la logistique et tous les trafics dont profitent les maffyas turco-kurdes présentes en force dans les régions frontalières. Abou Bakr Al-Baghdadi ne tient pas à provoquer ouvertement Erdoğan dont il connaît les réactions à l'emporte-pièce.

Une politique étrangère bizantine 

La Turquie d'Atatürk avait prôné la diplomatie de "zéro problème avec les voisins". Celle d'Erdoğan est devenue plutôt "zéro solution avec les voisins". Toutefois, depuis la fin juin 2016, il a décidé de rompre l'isolement diplomatique dans lequel il semblait se complaire.

Il a présenté ses excuses à Moscou en précisant que "la Russie est, pour la Turquie, une amie et un partenaire stratégique". C'est effectivement une manière de tenter de tourner la page et de passer à autre chose. Mais si les deux pays ont bien des intérêts communs, leur opposition frontale sur le terrain syrien ne laisse pas présager une réconciliation rapide. Erdoğan souhaite que les deux pays coopèrent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme mais le problème réside dans le fait qu'ils n'ont pas les mêmes activistes à combattre. La Turquie vise toujours les séparatistes du PKK et leurs proches du PYD syrien ; la Russie soutient au moins indirectement ces derniers. Elle combat aussi le front Al-Nosra, le bras armé d'Al-Qaida en Syrie, et ses affidés, alors qu'Ankara continue à leur apporter aide et assistance (comme Riyad et Doha). Or Moscou craint beaucoup les opérations lancées par l'Emirat du Caucase, une créature d'Al-Qaida "canal historique". Le seul ennemi commun reste désormais Daech et les échanges d'informations sur ses militants peuvent s'avérer fructueux si les deux parties jouent cartes sur table, ce qui est loin d'être évident.

La rupture avec Israël est survenue lorsque dix activistes turcs pro-palestiniens ont été tués en mai 2009 par les gardes-côtes de l'Etat hébreu alors que le navire Mavi Marmara tentait de rejoindre la bande de Gaza malgré le blocus existant. La normalisation des relations avec Israël a débuté discrètement en 2015 lorsque des délégations des deux pays se sont rencontrées. Cela a débouché la réunion du 26 juin à Rome, où le processus a été officiellement lancé. Israël s'est engagé à verser 20 millions de dollars aux familles des victimes du Navi Marmara. En échange, toutes les charges pesant sur les militaires israéliens impliqués dans l'affaire devraient être abandonnées. Si blocus est bien maintenu par l'Etat hébreu, Ankara aurait obtenu le droit de fournir une aide humanitaire à Gaza qui transiterait par le port d'Ashdod. La construction d'un hôpital de 200 lits, d'une centrale électrique et d'une unité de désalinisation de l'eau de mer devrait rapidement voir le jour. L'intérêt d'Israël est de consolider ses alliances bilatérales [6] dans la région et retrouve en la Turquie un allié précieux. Les deux Etats ont un but commun qui n'est pas la lutte contre le terrorisme de Daech mais l'opposition aux velléités jugées hégémoniques de l'Iran au Moyen-Orient. Israël fait une fixation - peut-être justifiée - sur l'Iran, pays qui est considéré par la Turquie comme son grand concurrent dans la région. Quant à l'Arabie saoudite, l'Iran est son ennemi déclaré depuis le début des guerres civiles en Syrie et au Yémen. La question énergétique constitue aussi un facteur du rapprochement entre Ankara et l’Etat hébreu : Israël cherche à exporter son gaz naturel, et la construction d'un pipeline passant par la Turquie est évoquée.

La Turquie doit faire face à des problèmes immenses : trois millions de réfugiés sur son sol, une crise du tourisme -encore augmentée par les séquelles du putsch- qui handicape sérieusement son économie, une menace terroriste [7] provenant de plusieurs acteurs [8], une situation de guerre civile dans le sud-est anatolien, etc. Si l’action de force de quelques éléments des armées ne peut être imputée directement à Erdoğan, il semble que les services spéciaux de Hakan Fidan avaient été alertés quelques temps auparavant de ce qui se tramait. Ils auraient été en mesure d’intervenir en amont en évitant un bain de sang, mais l’occasion était trop belle pour Erdoğan pour asseoir définitivement sa place de "dictateur élu par le peuple". C’est là tout le paradoxe du système démocratique : quand la majorité des votants élit ensuite un dictateur à sa tête ; il est difficile, voire impossible pour le monde occidental de repousser la démarche. Toujours est-il que l’Union Européenne a signifié sa réticence au rétablissement de la peine de mort en Turquie, argument jeté en pâture à la foule par le grand démocrate Erdoğan, tribun incomparable qui sait jouer finement avec l’abrutissement des foules.

Désormais, tout est remis en question au Proche-Orient, en particulier la situation en Syrie, vis-à-vis de l’Europe et du monde extérieur plus généralement. Quelle peut être la prochaine surprise que nous réserve le "nouveau Sultan" ? Soit dit en passant, la responsabilité de l’organisation de Fetullah Gülen dans le coup d’Etat militaire, thèse avancée par Erdoğan, est un non sens. Gülen n’est jamais parvenu à infiltrer l’armée (à quelques exceptions mineures près) et l’armée a toujours exécré la confrérie. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage. Même en Turquie de nombreux problèmes vont se poser : l’armée est décapitée alors qu’elle est en guerre ouverte avec le PKK, les nouveaux officiers seront choisis, non sur des bases de la compétence mais idéologiques, une partie de la magistrature est en prison, des milliers de cadres de la police ont été démis de leurs fonctions. Sur quoi Erdoğan va t’il pouvoir s’appuyer ?

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  • [1] L'auteur, qui a des ascendances belges, ne partage pas ce sentiment, cité uniquement à titre de compréhension du texte.

  • [2] Où il est enfermé depuis 1999 après avoir été arrêté au Kenya avec l'aide des services de renseignement américains et israéliens

  • [3] Celle-ci devait "protéger les populations civiles" mais elle a dérivé pour renverser le dictateur Kadhafi On ne soulignera jamais assez le fait que cette tromperie américano-franco-britannique, à laquelle s'ajoute les interventions occidentales discrètes en Ukraine, marque le tournant qui aboutit à la position de confrontation (pour le moment seulement  politico-économique) entre l'OTAN et la Russie.

  • [4] Tous deux proviennent de l'Etat islamique d'Irak (EII) fondé en 2016, puis devenu l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL).

  • [5]  Mais aussi en Irak. Toutefois, cela l'intéresse moins car il entretient de bonnes relations avec les Kurdes irakiens. En 2014, il a par contre dû régler le problème des otages turcs du consulat de Mossoul. Il est probable qu'en plus de la libération de 180 activistes de Daech, des concessions importantes ont été obtenues pour parvenir à un accord.

  • [6] A l'image de celles conclues avec l'Egypte et plus discrètement avec l'Arabie saoudite et les pays du Golfe persique.

  • [7] Dix attentats ont eu lieu en Turquie depuis janvier 2015. Ils ont causé la mort de plus de 230 personnes.

  • [8] Salafistes-djihadistes, indépendantistes kurdes voire extrême-droite qui se retrouve parfois en accord avec les islamistes radicaux (Hezbollah turc et Parti Hüda-Par).

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