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La mort aztèque parée de diamants, le lapin des coquines et les codes esthétiques des nouveaux chevaliers du ciel : c'est l'actualité des montres
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Atlantic-Tac

Et aussi : le demi-siècle d'un bel avion qui vole bien, les fantaisies pastellisées de Marc Jacobs...

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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Légende : Le « jour des morts » (Dia de Los Muertos) est célébré au Mexique depuis 3 500 ans : les rites païens des Aztèques ont été repris et christianisés par les conquérants espagnols, mais le peuple mexicain danse toujours près des tombes de ses familles pour rire de la mort et communier avec ses ancêtres. Ce sera plus facile avec la montre Dia de Los Muertos de RJ-Romain Jerome…

RJ-ROMAIN JEROME : Les diamants du Jour des morts…

C’est la saison des « morts », mais ce « Jour des morts » (2 novembre) est au Mexique une institution, dont la célébration – pleine de joie de vivre et de couleurs – a été inscrite par l’Unesco, en 2003, au « patrimoine culturel immatériel de l’humanité ». Héritée des anciens Aztèques, cette fête est même la fête la plus importante de tout le calendrier mexicain, mais l’événement dépasse désormais les frontières mésoaméricaines : il atteint même la Suisse, puisque la jeune maison indépendante RJ-Romain Jerome lance pour cette fête une série limitée de montres qui sourient à la mort et qui chantent la lumière à travers leurs diamants, leurs saphirs et leurs spinelles noirs. On reste dans la tradition des Memento Mori horlogers des XVIIe et XVIIIe siècles, quand la contemplation philosophique d’un crâne pouvait les hommes aux vanités du monde et aux angoisses de leur destin. Il faut de l’audace pour jouer ainsi avec les puissants symboles de la mort, surtout dans une société qui tend à escamoter cette question, mais c’est le propre des marques créatives de nous provoquer en convoquant quelques poignées de pierres précieuses pour narguer une Mort devenue festive…

PLAYBOY : Le lapin des copains qui aiment les coquines…

Marylin Monroe sur la première couverture de Playboy, c’était il y a soixante ans. Le fameux lapin à nœud papillon sur le cadran d’une montre, c’est pour cette année, grâce à une licence signée par le groupe français Laval. Des montres accessibles (autour de 100 euros), pour les garçons (plutôt banales) comme pour les filles (ci-dessous : 90 euros), qui font la part belle au silicone (comme les créatures de rêve du magazine) et qui relèvent plus de l’accessoire de mode que la haute horlogerie. C’est finalement plaisant de penser que le lapin de Playboy n’a pu trouver qu’en pays gaulois la montre de ses rêves…

BRM : Une montre « hybride » pour six mois d’autonomie…

Puisqu’il existe des voitures « hybrides » (moteur classique + moteur électrique), pourquoi pas des montres « hybrides », capables de combiner un mouvement mécanique et des composants électroniques. Installée dans le Vexin, la jeune marque francilienne BRM (Bernard Richards Manufacture) a relevé le défi, avec une V6-44 (pour 44 mm de large) qui est équipé d’un rotor automatique, lequel recharge un micro-alternateur qui transforme les rotations de cette masse en énergie électrique stockée dans une batterie qui alimente un mouvement à quartz. C’est donc – au choix – une montre à quartz automatique ou une mécanique automatique à quartz : soit la précision du quartz alliée à la tradition de l’horlogerie mécanique. Avantage annexe : la réserve de marche de cette batterie, en pleine charge, est d’environ six mois (environ 1 500 euros). L’ensemble des détails de la montre est inspiré par la compétition automobile (aiguilles, « cornes » et bracelet, cadran, couronne de remontage, etc.) : du beau travail « à la française » – pour une fois, c’est vrai !

ALPINA : Les codes qui font décoller les chevaliers du ciel…

À l’orée de la Seconde Guerre mondiale, les horlogers allemands ont posé les codes fonctionnels que toute monde de pilote se doit aujourd’hui de respecter : la couronne de remontage surdimensionnée (à l’époque, on pilotait avec des gants), l’index triangulaire à 12 h, les chiffres très contrastés et donc très lisibles sur le noir du cadran, la petite seconde séparée (avec son « chemin de fer » circulaire) pour un décompte sans erreur. Alpina a retrouvé dans son musée une de ces montres et nous la reproposé dans une version modernisée qui ne trahit pas l’originale : pour coller à l’esprit « montre de poche », on a même repris l’idée d’un mouvement mécanique à remontage manuel, le boîtier à charnières étant calé à 50 mm – ce qui n’est pas rien ! Beaucoup de charme dans cette réinterprétation (nom de baptême : Heritage Pilot) d’un grand classique de l’horlogerie militaire…

MARC BY MARC JACOBS : Les couleurs du temps qui passe…

Et si les montres étaient le reflet le plus créatif de l’esprit Marc Jacobs, qui avait su redorer le blason de Louis Vuitton ? Confiée au groupe américain Fossil, numéro quatre mondial des groupes purement horlogers, la prochaine collection de Marc Jacobs témoigne de son goût très sûr pour allier couleur et design. Des couleurs pastellisées, dans un joli dégradé de bleu translucide, rehaussées par le métal découpé du nom de l’artiste, traité ici dans le style or rose. Pas d’ostentation dans cette proposition, mais une tentation baroque bien maîtrisée par les codes classiques…

BELL & ROSS : Un hommage au demi-siècle du Falcon…

L’avion d’affaires le plus réputé dans le monde fête ses cinquante ans : lancé par Dassault Aviation en 1963, le Falcon (prénommé à l’époque Mystère 20) a été vendu à près de 2 250 exemplaires. Pour fêter cet anniversaire, Bell & Ross – la marque horlogère française de référence pour tout ce qui touche à l’aéronautique – lance deux séries limitées de sa collection Vintage Sport Heritage : une version automatique BR 123 et une version chronographe BR 126. La silhouette d’un Falcon est sérigraphie sur le cadran, et le fond gravé du logo de cet anniversaire (« 50 years of Passion and innovation Dassault- Falcon »). Marcel Dassault, le père du Falcon, aimait à expliquer qu’« un bel avion est un avion qui vole bien ». Bell & Ross applique cette philosophie selon laquelle un objet, aussi complexe soit-il, n’est jamais aussi beau que s’il est l’aboutissement logique de sa fonction première…


• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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