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La loi allemande sur le viol qui dérange (certains)…
©Pixabay

Xénophobie ?

La définition des agressions sexuelles est devenue plus restrictive et plus précise. A l’extrême-gauche, on proteste.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Vous vous souvenez de Selin Gören ? Elle avait été violée par trois hommes. Dans un premier temps elle avait déclaré à la police que ses violeurs parlaient allemand. Puis elle s’était ravisée et avait fini par dire la vérité : ses agresseurs parlaient arabe. Le mensonge initial de Selin Gören trouve son explication dans le fait qu’elle est porte-parole d’un petit groupe d’extrême-gauche nommé Solid : dans cette mouvance, on n’aime pas "stigmatiser"…

Vous avez été nombreux à vous inquiéter de ce que Selin Gören allait récolter de la part de ses amis d’extrême-gauche pour avoir dit ce qu’il ne fallait pas dire. Vous avez raison de vous inquiéter. D’autant plus que les déclarations de la jeune Allemande ont certainement contribué à durcir la nouvelle loi sur le viol adoptée par le Bundestag. Le texte est devenu à la fois plus précis et plus restrictif.

Est considéré comme viol tout acte sexuel qui n’aurait pas reçu le consentement évident et lucide de la personne concernée. Un article spécifique classe comme un délit le "pelotage" en "groupe" : Cologne est passé par là. Et dans le même registre, la loi stipule que tout étranger reconnu coupable d’agression sexuelle pourra être expulsé d’Allemagne.

L’extrême-gauche allemande, celle dont est issue Selin Gören, est cousine de la nôtre : elle n’a pas tardé à réagir conformément à son catéchisme imbécile et desséché. Helina Wawrzyniak, député de Die Linke, n’a pas tardé à brandir son crucifix avec l’inscription "pas d’amalgame" pour faire reculer les vampires xénophobes et islamophobes. "Cette loi donne l’impression que ce sont surtout les migrants qui commettent des agressions sexuelles", a-t-elle tonné, dénonçant "un populisme post-Cologne". Impression est un mot dont il convient de se méfier…

L’Allemagne toute entière a eu l’impression qu’à Cologne étaient à l’oeuvre des centaines de migrants surexcités. Faux : c’était des hommes, rien que des hommes. Pendant le Printemps arabe, en voyant les images de la place Tahrir quand des journalistes occidentales étaient déshabillées de force devant des centaines d’Egyptiens, on a pu avoir l’impression que les brutes allumées étaient arabes. Faux : c’était des hommes, rien que des hommes. Quand les guerriers de Daesh violent les petites filles yézidis, on peut avoir l’impression qu’ils sont musulmans. Faux : ce sont des hommes, rien que des hommes.

Et donc à suivre l’extrême-gauche allemande, qui est prête à accueillir toute la misère sexuelle du monde, Selin Gören devrait, si elle veut s’amender, revoir son langage. Et dire dorénavant, sans préciser quelle langue parlaient ses agresseurs, qu’elle a été violée par des hommes, rien que des hommes.

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