Ça se mange pas, ça se bouffe…
La guerre des tacos fait rage entre les Verts de Lyon et ceux de Grenoble
Prudemment, nous nous abstiendrons de prendre parti dans ce terrible conflit.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Avant que les conquistadors espagnols ne le mettent à mort, Moctezuma, l’empereur des Incas, inventa le tacos. C’était à l’origine une fine galette de maïs contenant de la viande.
Puis au fil des siècles, les Mexicains enrichirent le tacos en y ajoutant du guacamole et de la coriandre. C’est le plat national du Mexique. Et il se mange arrosé de forces rafales de tequila.
Or nous découvrons qu’il existe deux vulgaires contrefaçons du tacos en France. L’une à Lyon, l’autre à Grenoble. Et entre les deux maires de ces villes, Grégory Doucet et Eric Piolle, un conflit sans merci a éclaté, chacun revendiquant la primauté de son tacos.
On suppose que celui de Lyon contient de la rosette tandis que celui de Grenoble est agrémenté de ravioles de Royans. Tous les deux sont évidemment écologiques comme les deux maires.
Nous n’inventons rien. Doucet a fait savoir que seul le tacos lyonnais était authentique. Piolle a répliqué que c’était celui de Grenoble. On imagine l’échange entre les deux hommes. Doucet : « Mon tacos est d’appellation contrôlée (AOC) ». Piolle : « Le mien est d’appellation d’origine protégée (AOP) ».
Craignant que trop de sang ne soit versé, les deux hommes ont décidé de se remettre à l’arbitrage de Yannick Jadot, le chef suprême. Des tacos lyonnais et grenoblois lui ont été envoyés.
Il a goûté et, soucieux de la paix des ménages, a déclaré officiellement que les deux se valaient. Mais il a dit à ses proches : « C’est franchement dégueulasse ». Et il est allé manger un tacos, un vrai, dans un Tex Mex. Comment ne pas voir dans les tacos lyonnais et grenoblois une insupportable appropriation culturelle ?
Les Mexicains ont décidé de se venger de cet affront. Leurs troupes ont envahi Lyon et Grenoble. Doucet et Piolle ont été remplacés par Pancho Villa et Emiliano Zapata. A la mitrailleuse lourde, la soldatesque mexicaine a nettoyé les quartiers sensibles des deux villes. Et les maires de Lyon et de Grenoble ont été condamnés à bouffer leurs tacos dégueulasses jusqu’à ce que mort s’ensuive.
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