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L’Ukraine sera le tombeau de Poutine comme l’Afghanistan a été celui de l’URSS
©GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Kremlin : échec et mat ?

Son temps est compté.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En 1979, les troupes soviétiques débarquèrent à Kaboul. Elles venaient prêter main-forte au régime communiste qui vacillait sous les coups d’une insurrection. Les combats furent meurtriers pour l’Armée Rouge. Par milliers, les cercueils arrivaient à Moscou avec les corps des soldats russes. Une situation insupportable. 

La guerre dura jusqu’en 1989, quand les Soviétiques plièrent bagages. Peu après, l’URSS se disloqua. La guerre en Ukraine offre bien des similitudes avec celle d’Afghanistan. 

Par milliers, des soldats russes meurent au combat et leurs cercueils arrivent à Moscou. Les Russes contemplent ce désastre et se disent : «  Que sommes-nous allés faire en Ukraine ? ». 

Ils en veulent certainement à ceux qui ont tué les leurs mais encore plus à Poutine qui les a envoyés à la boucherie. Sur le terrain, les forces ukrainiennes progressent partout. Des milliers de kilomètres carrés libérés de l’occupation russe. Des contre-offensives victorieuses sont en cours dans les régions de Kherson et de Kharkiv. A cela une raison simple : les hommes de Zelensky se battent pour sauver leur patrie. 

Rien de tel chez les Russes où l’on observe des refus de combattre et des désertions. Les Ukrainiens sont comme l’étaient les Afghans. Une différence entre ces deux guerres : celle d’Ukraine ne durera pas dix ans. Et Poutine disparaîtra comme a disparu l’URSS ! 

Ps : Le chef du Kremlin a annoncé que «  la guerre se poursuivra jusqu’à ce que soient atteint les objectifs initialement fixés ». Prudemment, il n’a pas dit quels étaient ses objectifs.

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