L'expansionnisme turc aura-t-il raison de l'OTAN ?
« L'Otan sans la Turquie ? Cela voudrait dire la fin de l'alliance », a martelé mercredi l'ambassadeur de Turquie en France, Ismail Hakki Musa, devant les membres de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, alors que les tensions entre Paris et Ankara sont des plus vives. L'ambassadeur a cru bon de souligner aux parlementaires français que sans la Turquie, l'OTAN ne saurait « traiter l'Iran, l'Irak, la Syrie, la Méditerranée au sud, le Caucase, la Libye, l'Egypte »... soit tous les conflits diplomatiques ou militaires où elle défend avant tout ses intérêts et où son impérialisme, manifeste depuis plusieurs années en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, met sérieusement en péril l'avenir de l'Alliance atlantique.