Philippe Lenaerts est chauffeur de taxi à l’aéroport. Il se trouvait sur place ce mardi matin.
"J’ai entendu une première explosion du côté charter et j’ai pensé qu’une grue de chantier s’effondrait. Mais deux-trois minutes après, cela s’est répété, également aux départs mais de l’autre côté du bâtiment", explique-t-il.
Philippe qui se trouvait avec son taxi à l’extérieur a décidé d’entrer à l’intérieur voir ce qu’il s’était passé. "Je suis allé voir avec un collègue. Tout était soufflé, il y avait une mare de sang avec des gens blessés. Des corps démembrés", confie-t-il choqué. "Dans un mouvement de panique, tout le monde est sorti en courant."
Selon lui, les secours ont mis trop de temps à arriver. "C’est une incurie totale : pas un flic, pas un ambulancier pendant de longues minutes alors qu’on est en niveau 3. Une organisation à la belge…"
"Pas préparés à un attentat à Zaventem"
Adamo a 43 ans. Il fait partie des employés du service nettoyage de l’aéroport. Évacué dans le centre du village de Zaventem, il témoigne : "J’étais occupé à travailler lorsque j’ai entendu une première déflagration. Le sol a tremblé sous nos pieds, le bruit était assourdissant ! Les gens criaient, il y avait du sang… Les passagers ont été mis à l’abri et évacués par les sorties de secours. C’était comme un tremblement de terre". Adamo explique cependant qu’il n’a pas reçu de démarches à suivre en cas d’attaque de grande ampleur dans l’aéroport. "Nous savons comment évacuer l’aéroport lorsqu’un incident survient, mais pas un attentat".
"La peur de ma vie"
Cheryl Miller (USA) : "J’ai entendu une grande explosion et il y a des dégâts énormes. Les vitres ont explosé, le grand ascenseur en verre est en pièces. Il y avait des gens qui couraient partout, des blessés, du sang. Je n’ai pas vu de corps mais des rumeurs parlent de plusieurs morts, ce qui ne m’étonnerait pas vu la puissance de l’explosion. J’ai eu la peur de ma vie…"
"J’ai vu des gens paniquer et courir vers la sortie"
"Il y a eu une explosion dans l’aéroport. Le plan d’urgence va certainement être activé", a expliqué Rudi Vervoort, président de la région de Bruxelles-Capitale sur Bel RTL."J’étais dans la file pour l’enregistrement et j’ai entendu une déflagration. J’ai vu de la fumée, j’ai vu des gens paniquer courir vers la sortie. Il y a eu une deuxième déflagration beaucoup plus proche de moi", a expliqué une témoin sur place sur Bel RTL."Tout le monde a quitté l’aéroport en panique, la plupart des gens ont laissé leurs bagages sur place. Les voitures ont été évacuées".
Claude Moniquet, expert en terrorisme, souligne que "d’après les images, l’explosion a été intense. Il faut que les charges aient été puissantes pour détruire les vitres. Il est impossible d’en dire plus".
Des avions bloqués sur le tarmac
Laurent Monbaillu, notre journaliste qui revenait des Mondiaux de Portland, explique avoir atterrit juste avant le drame. "Nous sommes bloqués sur le tarmac, car l’aéroport est fermé et il nous est impossible de rejoindre la porte. Tout le monde est calme. On attend des news…"
"Des blessés sont sortis de Brussels Airport, victimes de bris de vitres, une partie du faux-plafond du hall des départs s’est effondrée", a commenté mardi le député Georges Dallemagne (cdH) dont l’épouse était sur le point de partir.
"Je l’ai déposée vers 7h40 ce matin et elle m’a appelé pour me dire qu’il y avait eu des explosions vers 7h58. Elle a couru immédiatement, en état de choc vers l’hôtel Sheraton puis est retournée prendre ses bagages, se rendant compte que dans sa zone de provenance le danger était écarté. C’est là qu’elle a vu des victimes de bris de vitres quittant l’aéroport, des personnes âgées mises sur des brancards, les premiers secours arrivant. Elle a vu une partie du faux-plafond qui était effondrée. Elle a évoqué deux explosions entendues depuis le hall des départs", a témoigné M. Dallemagne.
"Les plafonds sont tombés, les canalisations ont pété"
Zach Munzun (Belge) arrivait de Genève. Il a quitté l’aéroport à pied. "J’ai entendu une première petite explosion puis une deuxième beaucoup plus grosse, à huit heure pile. Les plafonds sont tombés, les canalisations ont pété. Je suis resté aux toilettes pour me protéger. Je suis sorti quinze minutes plus tard, il y avait du sang partout. Mais je n’ai pas vu de corps. C’est une catastrophe. Atroce. Je suis en vie heureusement".
"Les employés nous ont dit que ce n’était rien"
Anna devait embarquer ce matin à 8h30 pour Barcelone avec sa mère et sa sœur après que leur vol ait été annulé hier soir. Elle buvait tranquillement un café au Starbucks de l’aéroport lorsqu’elle a entendu la première déflagration. "Les gens se sont mis à courir mais les employés nous ont dit que ce n’était rien. Nous avons continué tranquillement notre café quand la police est venue nous dire que nous devions être évacuées" explique la jeune fille de 17ans, des pralines Leonidas posées sur sa valise. "Nous avons alors couru de l’autre côté de l’aéroport, loin des explosions. Puis nous avons marché à pied jusqu’au centre du village de Zaventem", raconte-t-elle la voix encore tremblante. "La police nous a demandé de rejoindre notre hôtel mais avec les explosions dans le métro, on ne sait pas quoi faire…"
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