Pauvre Jordan Bardella !
Jour de vote ordinaire en Californie…
Non, non, il ne s’agit pas d’un montage.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
« Il ne manque que la mer à la Seine-Saint-Denis pour devenir la Californie » avait dit Emmanuel Macron. En attendant que les flots bleus viennent bercer ce département français, on a voté là-bas.
En Californie, on vote comme en Californie. Jordan Bardella s’est présenté dans un bureau de vote de Saint-Denis pour y accomplir son devoir civique. Et là c’est une femme voilée qui lui a tendu le cahier d’émargement pour qu’il y appose sa signature ! Une rencontre très piquante mais qu’on ne se hasardera pas à considérer comme prometteuse.
Quelles vilaines pensées ont alors germé dans le cerveau du candidat du Rassemblement National ? A-t-il imaginé, en ricanant in petto, cette femme en train de surfer en burkini sur les vagues du Pacifique ? Ou peut-être a-t-il relevé avec bienveillance qu’elle n’était pas grillagée comme ça se pratique dans certains Etats du Golfe persique ?
Les tourments et les émois de cette femme voilée méritent tout autant notre attention que ceux de Jordan Bardella. A-t-elle frémi d’horreur en voyant si près d’elle une terrifiante incarnation de l’islamophobie ? A-t-elle fondu en larmes en rentrant après le vote dans sa cité en racontant à sa famille et à ses amis l’inqualifiable agression qu’elle avait été obligée de subir ?
Il se passe des choses horribles en Californie. Vous trouverez ailleurs tous les détails du scrutin d’hier. Mais il nous paraît évident qu’ils sont tout entier contenus dans cette image…
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