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France : et maintenant voici le temps des guerres tribales...
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Hache de guerre ou calumet de la paix ?

Pour qui aime les westerns c’est cinéma tous les jours. Mais, in fine, ce sont toujours les cowboys qui gagnent.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Comme à son habitude depuis 10 ans, Arnaud Montebourg a gravi le mont Beuvray. C’est sa roche de Solutré à lui, sauf que pour accompagner Mitterrand il y avait quand même plus de monde. Certes le ministre du Redressement productif a effectué une ascension de 821 mètres alors que l’ancien président de la République se contentait de 493 mètres, mais il été quand même plus âgé...

Et c’est là bas, à Bibracte ancienne capitale gauloise, que M. Montebourg a lancé son appel du 9 juin. Barde inspiré d’une reconquête qui se fait attendre il a devant les foules éblouies (200 personnes) appelé " les tribus de la gauche " à s’unir. Arnaud Montebourg, qui connait un peu l'Histoire, n’a pas manqué de rappeler que c’est là, à Bibracte, que Vercingétorix avait réuni les chamailleuses tribus gauloises face à l’envahisseur romain. Mais comme ses connaissances ne sont pas complètes, il a oublié de mentionner qu’à Alesia son héros gaulois s’était fait ratatiner par César.

Il n’empêche que les images de la réconciliation tribale esquissée par M. Montebourg promettent d’être spectaculaires et colorées. Et pour les décrire il faut - Astérix ne suffisant pas - faire appel aux westerns. Ici les Peaux-Rouges de M.me. Hamon et Cherki. Les Peaux (très) Rouges de Mélenchon. Ici encore les Peaux-Roses du chef Cambadélis. Là, tribu en voie d’extinction, les Peaux-Pâles de François Hollande dont la blancheur tient à ce qu’il est exsangue. Sans oublier les Peaux-Vertes, tribu indocile et turbulente, toujours en guerre contre elle même et contre tous les autres.

Les vrais amateurs de cinéma n'oublierons pas les Peaux-Bleus. Et là le massacre inter-tribal est permanent. Un Fillon qui tape sur Sarkozy.  Un Juppé qui n’en pense pas moins mais attend son heure avec gourmandise. Un Copé dont le scalp sèche depuis longtemps au siège de l’UMP. Et un Sarkozy qui se rêve en Sitting Bull triomphant de Custer a Little Big Horn.

La seule tribu qui, en apparence, se porte bien c’est celle des Peaux-Bleus-Marine. Là, pas de massacre. Juste une petite mise à mort annoncée. Il est question de tuer le vieux sachem. Et qui se trémousse dans une frénétique danse du scalp autour de lui ? Une squaw rebelle et ambitieuse : sa propre fille. Comme quoi en France, pays unique en son genre, dont les moeurs et le charme font pâlir d’envie ses voisins, on ne s’ennuie pas. Ce qui permet d’oublier un peu une autre tribu, en pleine expansion elle, dont on ne parle qu’à certaines occasions  : mars 2014, mai 2014... La tribu des abstentionnistes.

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