FN : la rupture Philippot Le Pen et le précédent Garaud Chirac<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
FN : la rupture Philippot Le Pen et le précédent Garaud Chirac
©Benjamin CREMEL / AFP

Histoire

Le « divorce » entre Marine Le Pen et Florian Philippot en rappelle irrésistiblement un : celui entre Jacques Chirac et Marie-France Garaud.

Dominique de Montvalon

Dominique de Montvalon

Dominique de Montvalon est journaliste et éditorialiste politique.

Voir la bio »

Article publié initialement sur le blog de Dominique de Montvalon

Conseillère de Georges Pompidou (de 1968 à 1974), l’ultra-souverainiste Marie-France Garaud –qui faisait alors équipe avec le discret Pierre Juillet- avait, à la mort du président de la République, jeté son dévolu sur le jeune Chirac. Jurant d’en faire un jour à son tour un président.

On a peine aujourd’hui à imaginer l’influence –considérable- qui a été pendant des années la sienne, l’ampleur de son rôle de tutrice politique, et la pratique -disons : extrêmement autoritaire- qu’elle avait de ses responsabilités.

Deux événements vont finir par précipiter la rupture.

1. L’appel violemment anti-européen (dit «Appel de Cochin ») signé le 6 décembre 1978 par un Chirac hospitalisé, donc affaibli, après un accident de la route. Un Appel rédigé en réalité par le tandem Garaud-Juillet. Dans sa fièvre anti-européenne, le tandem en arrivait à dénoncer l’action en France d’un « parti de l’étranger (sic) ».

2. L’intervention personnelle de Bernadette Chirac, ulcérée d’être prise par Marie-France Garaud pour une « parfaite imbécile » et disant un beau jour à son mari: « Ce sera elle ou moi ».

Jacques Chirac doit énormément à Marie-France Garaud sans laquelle –c’est un exemple- il n’aurait jamais créé le RPR en 1976. Mais il n’est pas moins évident qu’il ne serait jamais parvenu à l’Elysée s’il ne s’était pas, politiquement et psychologiquement, séparé d’elle.

Avis à Florian Philippot: Marie-France Garaud, condamnée à jouer en solo, a choisi de se porter elle-même candidate à l’Elysée en 1981. Recueillant 386 000 voix, elle a cette année-là obtenu 1,33% des suffrages exprimés.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !