Soucis
Fiscalité: le gouvernement en plein concours Lépine
Ce week-end, le gouvernement a multiplié les annonces contradictoires sur la fiscalité en 2018. La cacophonie donne le sentiment d'une navigation à vue.
Éric Verhaeghe
Diplômé de l'Ena (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un Dea d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.
Le moment folklorique est d'abord venu d'Édouard Philippe en personne, qui est intervenu à la première convention d'En Marche. À cette occasion, le Premier Ministre a soutenu qu'une baisse d'impôts de 7 milliards € interviendrait en 2018.
On s'est pincé pour comprendre comment ce mini-choc fiscal allait se produire. Il fallait en fait comprendre qu'Édouard Philippe préserverait des baisses d'impôts prévues par l'équipe antérieure, soit 6 milliards pour les entreprises et 1 milliard pour les ménages, selon des voies qui restent à décider.
Les promesses de Le Maire sur la fiscalité
De son côté, Bruno Le Maire, aux journées économiques d'Aix, a expliqué qu'il était possible de baisser les dépenses et les impôts la même année.
Dans cette perspective, le gouvernement tiendrait donc son objectif de réduction du déficit tout en baissant les recettes de l'État. On imagine que l'effort sera intense. Le problème est que nous sommes à la mi-juillet et que l'ampleur de cet effort paraît d'autant plus large que le gouvernement ne semble pas avoir la moindre idée sur les mesures à prendre.
Pour l'instant, donc, nous sommes à l'heure des promesses. L'automne risque d'être très chaud.
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