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Fillon vs. Copé :
le match de 2017 a commencé
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EDITORIAL

La bataille pour la composition des listes pour les sénatoriales à Paris reflète la rivalité entre les deux hommes.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Comme je l'ai un peu raconté dans un précédent papier, une bataille fait rage au sein de la droite parisienne afin d'arrêter la liste des candidats éligibles à Paris pour les prochaines sénatoriales. Cette guerre des seconds couteaux visant des fauteuils de second choix ne revêtirait aucune importance si elle ne cristallisait pas un conflit d'une toute autre envergure, celui qui oppose le chef du gouvernement François Fillon au patron de l'UMP Jean-François Copé, tous deux candidats potentiels à la présidentielle dans six ans.

Eh oui, par une curieuse inversion des événements, la campagne de 2012 n'a pas encore commencé alors que celle de 2017 fait déjà plus que s'ébaucher! Cette confrontation entre deux hommes que rien ou presque n'oppose sur le plan idéologique était inscrite dans le budget prévisionnel de Nicolas Sarkozy. Nommer Copé à la tête du parti majoritaire était évidemment le meilleur moyen de neutraliser son trop populaire Premier ministre qui aurait pu -qui sait?- avoir des velléités de se présenter à sa place.

Double effet Kiss Cool, ni Copé ni Fillon n'ont intérêt à la défaite du président sortant en 2012. Pour au moins une bonne raison: un Nicolas Sarkozy réélu dans moins d'un an ne sera plus un rival en 2017, le nombre de mandats successifs du président de la République étant limité à deux. Alors qu'un Sarko battu pourrait nourrir une envie de revanche, et donc à nouveau postuler en 2017.

Hypothèse farfelue ? Souvenons-nous quand même que cinq ans après son échec cinglant du 21 avril 2002, Lionel Jospin a tenté de revenir en 2007. Il a fallu une Ségolène Royal nimbée de lumière pour empêcher cet impossible come-back.

La seule question que pose en réalité ce duel Fillon-Copé est la suivante: les divisions qu'il entraine au sein de la majorité ne portent-elles pas en elles les germes de la défaite?

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