À Nantes, la fête de la Nativité a laissé place à celle de la «créativité».
©LOIC VENANCE / AFP
"Le voyage en hiver"
Et voici maintenant la mère Noël…
Pour aller la voir, il faut se rendre à Nantes.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La mairie (PS) de la ville n’aime pas Noël. C’est, pense-t-elle, une fête chrétienne alors qu’elle est laïque depuis longtemps. Noël est, de plus, un des plus beaux jours festifs de l’année.
Mais la mairie de Nantes ne l’entend pas de cette oreille. Elle la fête certes mais sous une appellation qu’elle a inventée : « le voyage en hiver ». Ça manque singulièrement de poésie.
Dans son communiqué, la ville de Nantes écrit que ce jour « doit être ouvert à toutes les confessions ». Pourtant, elle a supprimé son texte estimant qu’il « pouvait être mal interprété ». Nous on l’a bien interprété ! Pour autant, la mairie de Nantes ne lâche pas le morceau. Elle a remplacé le « Père Noël », appellation odieusement machiste par « Mère Noël ». Celle-ci figure sur une place de Nantes et est habillée en jogging. Montrer une partie de son corps pourrait en effet allumer les mâles nantais !
On ne sait pas grand-chose sur la « Mère Noël » ? Est-elle la femme du « Père Noël » ? Sa fille ? Sa maîtresse ? Sur ce, joyeux Noël !
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