On vous l’avait annoncé
Et Edouard Philippe attrapa Emmanuel Macron par les c… !
Ça fait mal, très mal.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Quand l’ancien Premier ministre fonda Horizons, ce ne fut pas du goût du chef de l’Etat. Il fit tout pour l’en dissuader. En vain. Macron pour l’empêcher de devenir trop puissant interdit à Agir de Franck Riester de rejoindre Horizons.
Une première escarmouche qui en promettait d’autres. Edouard Philippe n’a pas oublié les mauvaises manières du président de la République. Depuis, il ne cesse de proclamer qu’il est un « homme libre » et un « homme loyal ». Loyal ? Loyal à ses ambitions pour 2027 ! Libre ? Libre d’emmerder Macron !
Il vient de tirer un coup de semonce à l’Assemblée nationale. Le débat portait sur un amendement de l’opposition qui voulait allouer 120 millions d’euros aux collectivités locales pour compenser l’augmentation du RSA qu’elles auront à payer. Le gouvernement était résolument contre et l’a fait savoir par la bouche de Bruno le Maire.
L’amendement de l’opposition a été adopté. La Nupes, le Rassemblement National et Les Républicains ont uni leurs voix pour arriver à ce résultat. Et ils ont eu le renfort inespéré de treize députés Horizons présents lors de la discussion.
Ils n’ont pu le faire sans l’aval de leur chef qui a trouvé que l’occasion était bonne pour emmerder Macron. Le message, limpide, a été bien compris à l’Elysée. On imagine la colère du chef de l’Etat…
Son quinquennat s’annonce chaotique et chahuté. Il lui fallait déjà mendier les voix des Républicains au Palais bourbon. Il lui faudra désormais quémander celles d’Horizons. On vous le dit, Edouard Philippe, c’est Edouard-la-menace !
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